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Immobilier : stabilisation des taux en fin d'année.

Après de nombreux mois en descente progressive, les taux de crédit immobilier ont entamé une très légère remontée ces dernières semaines. La hausse sensible de l'OAT début novembre a modifié la donne en obligeant les organismes de crédit à réajuster les taux. Décembre n'étant pas un mois particulièrement porteur dans le secteur immobilier, la concurrence n'a pas vraiment joué, les banques cédant sans hésitation aux diktats économiques.

L'incertitude liée à la conjoncture instable en Europe induit un léger mouvement de hausse sur les marchés des crédits. L'OAT est passé de 2,82% le 5 novembre à 3,28% le 2 décembre, une augmentation notable qui fut automatiquement répercutée sur les crédits immobiliers, la plupart de banques ayant déjà atteint leurs objectifs d'activité. La concurrence est restée atone et si les durées sur 10, 15 et 20 ans sont restées stables, les autres ont fait bouger le curseur. Le taux fixe moyen du marché sur les durées comprises entre 7 et 25 ans est toujours en-dessous de 4,00%. Les taux conservent leur niveau de performance pour qui veut se lancer dans un projet immobilier. Quant aux taux variables qui subissent eux aussi l'incidence de la progression de l'OAT, ils augmentent légèrement entre 0,05% et 0,10% selon les durées et demeurent peu pertinents au regard du trop faible écart avec les taux fixes.

Les hausses sont comprises entre 0,10% et 0,20% sur l'ensemble de la France. Toutes les régions augmentent, l'Ouest et le Sud-Ouest sont toujours les régions les moins chères sur 20 ans avec 3,60% en moyenne, contre 3,70% en Ile-de-France et 3,75% dans l'Est et le Nord. Les écarts entre le taux minimum proposé et le taux maximum peuvent atteindre plus de 1 point, les dossiers présentant une réelle solidité peuvent sans contexte s'inscrire dans la fourchette la plus basse.

Cette remontée des taux ne doit pas laisser la place à des conjectures alarmistes. Le scénario probable s'engage vers une certaine stabilisation au moins tout durant le premier trimestre, avec un retour à la concurrence juste avant le printemps au moment du premier temps fort annuel dans l'immobilier.