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Immobilier : Une aide aux menages modestes

L'immobilier français va mal. Cette mauvaise passe est à l'image de toute une économie, confrontée au contexte international difficile et aux enjeux pour l'avenir. Si l'adage est vrai, la santé de l'immobilier serait le reflet du dynamisme des autres secteurs d'activité. En temps de crise, les marges de manoeuvres sont réduites pour soutenir l'immobilier. C'est pourtant l'ambition du président François Hollande. Sa visite à Alfortville hier jeudi 21 mars était l'occasion d'annoncer différentes mesures en faveur du logement social et des secteurs du bâtiment. En voici quelques-unes parmi les 20 présentées.
Première mesure phare, totalement inattendue, l'aide aux ménages modestes : les foyers dont les revenus ne dépassent pas 35 000€ par an pourront bénéficier d'une subvention de 1 350€ pour mieux isoler leur habitation. Le dispositif sera en place à partir d'avril prochain et pour deux années. Ce plan d'aide sera financé par le grand emprunt.
Concernant l'idée d'une TVA réduite à 5% pour les rénovations, les médias avaient présumé de son application. Elle vaudra seulement pour les constructions de logements sociaux et pour les travaux de rénovation de ce type de logements. S'éloigne à nouveau l'objectif de rénover quelque 500 000 logements à l'horizon 2017. En 2012, moins de 150 000 logements avaient pu être rénovés, loin des ambitions du Grenelle de l'environnement (400 000). Le cabinet Sia Conseil a estimé la dépense pour les caisses de l'Etat à 7 milliards d€ par an pour des économies potentielles de 4 milliards. On avoue dans l'entourage du chef de l'Etat qu'il s'agit là d'un plan d'investissement de crise qui doit générer la relance sans entamer les comptes publics.
Les autres décisions du gouvernement n'entameront pas les finances de l'Etat. Le président promet que les normes en matière de construction n'évolueront pas durant les deux prochaines années. L'appel du collectif de l'UNPI (union national de la propriété immobilière) semble avoir été entendu : le changement constant dans les obligations de mises aux normes est un frein à l'investissement. Construire plus haut dans les zones tendues (piste déjà envisagée par le gouvernement Fillon), reconvertir les bureaux en logements, réduire l'obligation de construire des places de stationnement pour chaque logement neuf, raccourcir les délais de procédure des projets immobiliers ou encore freiner les recours abusifs contre les permis de construire sont les autres mesures à l'étude.



Noémie Palussière

Par , le mardi 26 mars 2013

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