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Immobilier : vent contraire sur le marché du neuf.

L'immobilier neuf a vécu un premier trimestre 2011 plutôt mou. Les chiffres d'activité publiés par la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) sont bien en retrait par rapport au volume de l'an passé. Le très net recul du nombre de ventes durant les trois premiers mois de l'année 2011 font suite au réel engouement constaté au quatrième trimestre 2010.

Avec un fort repli de -24% par rapport à la même période l'an passé, les ventes dans le neuf au premier trimestre enregistrent des performances plutôt médiocres. Les investissements en locatif dans le cadre de la loi Scellier sont même encore en-deçà avec une chute des ventes de 35% par rapport au premier trimestre 2010 et une contre-performance de -46% comparativement au dernier trimestre 2010. L'annonce des modifications du dispositif Scellier avec un avantage fiscal surtout porté sur les logements BBC et la réforme du patrimoine ont fortement incité les acheteurs à précipiter leur projet et à signer les actes avant le 31 décembre dernier. Le Scellier qui avait soutenu l'immobilier locatif en 2009 et 2010 avec près de tiers des ventes souffre sans doute de la diminution drastique en 2011 (et en 2012) des taux de réduction fiscale. Le surcoût technique pour répondre aux nouvelles normes environnementales pèse lui aussi lourdement sur le prix de biens. Le FPI prévoit un quota inférieur à 100 000 ventes pour l'ensemble de l'année contre 115 000 en 2010 et 106 000 en 2009, loin des prévisions escomptées.

On peut également chercher d'autres raisons à ce net repli. L'augmentation des taux du crédit immobilier et la progression constante des prix des biens ont écarté de nombreux acheteurs du marché, des acheteurs tout juste solvables à l'automne dernier. L'entrée en vigueur du PTZ+ destiné aux primo-accédants a surtout profité à l'immobilier ancien, puisque seulement 23% des prêts gratuits octroyés concernent le neuf. Toutes les régions subissent le repli du neuf à des degrés variables : -16% pour l'Ile-de-France et jusqu'à -48% pour la région lyonnaise. Seule la Côte d'Azur attire encore les acquéreurs dans le neuf avec un volume de transactions en progression de 12%.