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Renégociation de crédit : pas de remise en cause du PTZ+.

Jamais les taux de crédit n'ont été aussi bas. Si vous avez souscrit un prêt pour financer un achat immobilier en 2007, 2008, 2009 ou 2011, c'est le moment de profiter des taux d'intérêt historiquement bas. La différence d'un point (voire 0,8%) entre le taux initial et le taux que vous pourrez obtenir vous permet d'envisager la rentabilité de l'opération. Vous hésitez peut-être à engager la démarche par crainte de perdre les avantages octroyés par deux dispositifs d'aide de l'Etat, le crédit d'impôt des intérêts d'emprunt et le PTZ+. Renégocier votre crédit remet-il en cause ces deux coups de pouce ?

Crédit d'impôt des intérêts d'emprunt
Si vous avez acquis votre résidence principale entre le 6 mai 2007 et le 31 décembre 2010, vous bénéficiez sans doute du crédit d'impôt sur les intérêts de votre emprunt immobilier. Instauré en 2007 dans le cadre de la loi TEPA et supprimé en 2011, le crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt permettait à tout emprunteur achetant ou construisant sa résidence principale d'obtenir une ristourne fiscale sur 5 ou 7 annuités suivant le remboursement de son prêt : 40% du montant des intérêts la première année, puis 20% sur les années suivantes. Pour l'acquisition d'un logement BBC en 2009, le crédit d'impôt était accordé sur 7 ans au taux de 40% sur toute la période. Dans les deux cas, les intérêts payés étaient retenus dans la limite de 3 750€ pour une personne seule et 7 500€ pour un couple. L'avantage du crédit d'impôt était cumulable avec le prêt à taux zéro (ancienne version du PTZ+) dans la limite du plafond applicable aux intérêts.

PTZ+
Pour une première acquisition à compter du 1er janvier 2011, vous avez peut-être eu droit de profiter du PTZ+, ce prêt gratuit consenti par l'Etat qui vient en complément d'un crédit classique. Le PTZ+ a remplacé le PTZ au 1er janvier 2011, et se distingue de l'ancienne version par son élargissement au plus grand nombre pour compenser la disparition du crédit d'impôt des intérêts d'emprunt. En 2011, il était accordé sans condition de ressources à tout primo-accédant d'un bien neuf ou ancien. Son montant variait selon la zone géographique et la catégorie énergétique du bien immobilier, et s'ajustait en fonction des ressources et de la composition du ménage.

Si vous renégociez votre crédit avec la première banque prêteuse ou avec une banque concurrente, le crédit d'impôt et le PTZ+ ne sont pas remis en cause, bien que les modalités du prêt soient modifiées. Dans le cas du crédit d'impôt, les intérêts déductibles retenus par l'administration fiscale seront les intérêts les plus faibles entre le premier et le second emprunt.



Gerard Mihranyan

Par , le vendredi 22 février 2013

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