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Rachat de crédit immobilier : comment il soutient la production de crédits ?

Le rachat de crédit immobilier a le vent en poupe. Même si les conditions de crédit n'ont jamais été aussi avantageuses pour les nouveaux emprunteurs, elles ne n'ont pas pour effet de dynamiser le marché immobilier, totalement anémique depuis le début de l'année. Pour les professionnels du secteur, seuls les rachats de crédit immobilier génèrent un réel flux d'affaires.

Taux de crédit immobilier au plus bas

La phrase tient désormais lieu de rengaine : les taux des crédits immobiliers n'ont jamais été aussi bas depuis 70 ans. Selon les derniers chiffres de l'Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen enregistré en août s'établissait à 2,68% toutes durées confondues (hors assurances). Plus évocateur, 97% des prêts immobiliers contractés en août ont obtenu un taux inférieur à 3,5% sur les durées comprises entre 20 et 25 ans. Le loyer de l'agent n'a jamais été aussi bon marché, jamais les conditions pour financer un achat immobilier n'ont été aussi attractives.

La demande de crédits se contracte

Pourtant la demande ne suit pas. En rythme annuel, la production de crédits immobiliers a reculé de 5,6% (-3,7% pour le montant global). Les professionnels constatent la désertion des primo-accédants du marché. En dépit de taux exceptionnellement bas, les primo-accédants, généralement des jeunes actifs et les ménages modestes, ne peuvent plus envisager de financer un projet immobilier en raison des critères de plus en plus tendus pour accéder au crédit (CDI et apport personnel indispensables). Il y a 5 ans les moins de 35 ans représentaient près de 53% des accédants, aujourd'hui ils sont moins de 45%.

Le rachat de crédit immobilier soutient le secteur

Un primo-accédant est évincé de l'accès au crédit malgré des taux ultra performants, le marché vivote néanmoins grâce aux renégociations de crédit immobilier. Pour certains courtiers, le rachat de crédit est devenue la bouée de sauvetage, avec plus d'un tiers de leur production réalisée grâce à cette opération financière. Déjà en 2013, la renégociation de crédits immobiliers avait soutenu le marché du crédit (25% du volume des crédits). Ceux qui n'avaient pas profité des taux bas l'an passé le font désormais : les détenteurs d'un crédit immobilier signé entre 2007 et 2012 (excepté 2010) saisissent l'opportunité d'obtenir des conditions de crédit plus avantageuses.



Gerard Mihranyan

Par , le lundi 22 septembre 2014

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