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Surendettement : léger recul du nombre de dossiers sur un an.

Le surendettement cède du terrain. Les derniers chiffres de la Banque de France indiquent que le nombre de dossiers déposés a reculé de 4,6% sur un an entre avril 2012 et mars 2013. Une maigre satisfaction car le nombre de personnes en situation de surendettement reste fort élevé ; l'endettement moyen est même en hausse, puisque d'avantage constitué de crédit immobilier.

Nombre de dossiers en baisse, encours en hausse

Les commissions de surendettement de la BdF ont enregistré 218 031 dépôts de dossier sur la période avril 2012-mars 2013. 193 741 demandes ont été jugées recevables, soit un recul de 4,2% sur un an. Une faible diminution qui ne change rien quant au fléau du surendettement, puisque l'endettement moyen est en hausse : 38 300€ par dossier à fin mars 2013 contre 37 400€ fin septembre 2012. La typologie des dettes a évolué. Elle est le signe tangible des difficultés des ménages face à la crise économique actuelle. La part des dettes de crédit à la consommation a tendance à diminuer, effet lié à la loi Lagarde qui a profondément modifié le rapport au crédit en encadrant plus strictement les offres et rappelé aux emprunteurs leur responsabilité face au crédit : elle est passée de 89,2% au premier trimestre 2012 à 87,4% au premier trimestre 2013. Les crédits renouvelables régressent sensiblement : présents dans près de 78% des dossiers contre 74, 6% un an plus tard.

Les dettes de charges courantes (loyers, charges locatives, électricité, chauffage, eau, téléphonie, transport, assurance, dettes alimentaires,...) ont elles augmenté : elles sont recensées dans 79,7% de dossiers contre 77,3% au T1 2012. Une personne surendettée préfère en effet rembourser en priorité ses crédits, les méthodes de recouvrement étant plus efficaces. Au total, les dettes financières sont présentes dans 93,6% de dossiers (encours moyen 33 300€) au T1 2013 soit 1,1% de moins qu'au T1 2012 (pour un encours légèrement inférieur à 33 33 200€).

Plus de dettes immobilières

Autre effet imputable à la crise : les dettes immobilières sont également en augmentation. Présentes dans 9,8% des dossiers il y a un an, elles le sont désormais dans 10,3%. L'encours moyen s'apprécie de 100 700 € à 105 100€ sur un an. Les premiers concernés sont les primo-accédants qui ont généralement emprunté 100% du montant nécessaire à leur acquisition et dont le reste à vivre qui n'autorise aucun excès se retrouve insuffisant en cas de coup dur.

Le surendettement n'est pas une fatalité. Si vous commencez à avoir des difficultés à honorer vos dettes, faites une demande de rachat de crédit. Un courtier étudiera votre situation et vous proposera, en regroupant tous vos crédits, de réduire vos mensualités en étalant la dette dans le temps.



Noémie Palussière

Par , le vendredi 31 mai 2013

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