Les taux d'intérêts des crédits  immobiliers n'ont jamais été aussi bas. La situation est propice à  l'achat immobilier, elle l'est en fait depuis de nombreux mois, mais le  contexte économique freine le passage à l'acte. La toute dernière étude  du courtier Meilleurtaux révèle que le niveau hyper attractif des taux  porte enfin ses fruits. La production de crédits se redresse grâce aux  conditions d'emprunt particulières avantageuses.
Des conditions de crédit hors normes
Déjà  au printemps dernier, on pensait les taux arrivés à leur seuil  plancher. Ils continuent depuis à régresser. De 3,40% en septembre 2013,  le taux moyen sur 20 ans atteint 2,70% (hors assurance) en octobre  2014. Même les durées plus longues suivent le mouvement : 3,04%  aujourd'hui sur 25 ans contre 3,75% en septembre 2013. Le mois dernier,  47% des prêts accordés ont obtenu un taux fixe de 2,70% sur la durée de  20 ans, contre seulement 5% en juin. Tous les crédits octroyés  décrochent un taux inférieur à 3,50% sur cette même durée. 
En un an,  le coût d'un crédit de 200 000€ sur 20 ans a baissé de 25%, soit une  capacité d'emprunt de 13 000€ supplémentaires pour une mensualité de 1  000€. Plus éloquent, ce même prêt coûte deux fois mois cher qu'en  octobre 2008. 
Ces conditions exceptionnelles favorisent enfin une  reprise d'activité. Les demandes de crédits immobiliers ont augmenté de  20% au cours du premier trimestre 2014 par rapport à 2013. La demande  est encore plus forte à Bordeaux (+24%), à Lille (+22%) et à Strasbourg  (+20%). La bonne nouvelle ? Ce schéma sans précédent devrait perdurer en  partie grâce à la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne.
La renégociation de crédit explose
Les  taux bas ont aussi pour vertu de booster les renégociations de crédits  immobiliers. En 4 mois, le demande a plus que triplé. Entre septembre  2013 et septembre 20114, le courtier enregistre une hausse spectaculaire  de +190% de demandes de renégociations. Si la démarche était déjà  intéressante en 2013, elle s'est largement confirmée en 2014, permettant  même aux crédits contractés très récemment d'être concernés. Le  courtier rappelle les trois règles fondamentales pour réussir sa  renégociation de crédit : un écart de taux supérieur de 0,7%, la  conservation du bien pour quelques années et un prêt immobilier dans sa  première moitié de remboursement.