Les taux d'intérêts des emprunts immobiliers ont battu des records à  la baisse tout durant l'année 2014.
La forte chute de l'OAT 10 ans fut  le marqueur de cette tendance. 2015 s'engage sur la même voie pour le  bénéfice des emprunteurs.
L'OAT 10 ans au plus bas
L'emprunt  obligataire français sur 10 ans sert d'indice aux établissements de  crédit pour déterminer les taux fixes des prêts immobiliers. Depuis  plusieurs mois, il recule infailliblement, battant chaque mois le record  précédent. En janvier 2014, la moyenne mensuelle affichait 2,36%, fin  juin, elle tombait à 1,72%, pour finalement exploser la barre du 1%  début décembre. Le 7 janvier dernier, l'indice s'est de nouveau  contracté (0,75%) pour remonter légèrement à 0,80% le 12.
Les marges des banques
Le  niveau exceptionnellement bas des taux obligataires permet non  seulement aux banques de se refinancer à moindre coût mais également  d'abaisser leurs barèmes tout en conservant des marges confortables.  Peuvent-elles encore réduire les taux ? Il reste sans doute un potentiel  de baisse, mais le mouvement devrait être marginal, car si on pensait, à  tort, les taux arrivés à leur seuil plancher en 2013-2014, il semble  aujourd'hui acquis que le phénomène ne peut aller plus loin. 
Ce qui  n'exclut pas quelques efforts supplémentaires de la part des banques,  toujours à l'affût d'un nouveau client, capté sur le long terme par le  biais d'un crédit immobilier. D'autant qu'à l'avenir il n'y aura aucun  risque que ce client demande à renégocier son prêt. 
Record des taux fixes
Début  janvier, les taux sur les 15 ans frôlent la barre des 2%, voire passent  légèrement en-dessous pour les meilleurs dossiers. Sur 20 ans, la  fourchette se situe entre 2,15% et 2,60%, quand la durée de 25 ans est  passée sous la barre symbolique des 3% (hors assurances). Pour mémoire,  le taux moyen sur 20 ans se situait à 3,55% en février 2014 et près de  4% sur 25 ans.
L'Observatoire Crédit Logement/CSA indique que la  baisse des taux intervenue entre fin 2011 et décembre 2014 se chiffre à  161 points de base, ce qui équivaut à une diminution des prix de  l'immobilier ancien de 15,1%. La moyenne toutes durées confondues  s'établissait à 2,36% en décembre dernier.Fait marquant observé fin 2014  : la durée moyenne des prêts immobiliers s'est allongée de 6 mois  depuis le printemps 2014, signe que les primo-accédants, à savoir les  jeunes et les ménages modestes, réintègrent enfin le marché.