Crédit immobilier : les taux en pente douce.

Gerard Mihranyan,

Dans son baromètre mensuel, le courtier Empruntis constate une nouvelle baisse des taux d'intérêts des crédits immobiliers. Le mouvement de repli s'inscrit dans la durée : au fil des mois depuis janvier dernier, les taux perdent quelques dixièmes de point, de quoi épaissir quelque peu le pouvoir d'achat des emprunteurs. Face à un marché sans dynamisme, les banques n'hésitent pas à offrir une décote supplémentaire aux meilleurs profils.

A mi-octobre, le baromètre national des taux d'emprunt immobilier est en baisse sur toutes les durées sauf sur 10 et 30 ans. Le taux moyen sur 15 ans affiche un excellent 3,35% (hors assurance) contre 3,45% le mois précédent. La durée de 20 ans perd 0,05% pour s'établir à 3,80%. Depuis mars 2012, les taux lâchent du lest : la durée de 20 ans s'est contractée de 0,45% (-0,65% sur 15 ans). On observe des écarts jusqu'à 0,20% d'une région à l'autre ; toujours sur 20 ans, ce sont les régions du pourtour méditerranéen qui proposent les crédits les moins chers avec une moyenne de 3,65% contre 3,80% en Rhône-Alpes.

A ces moyennes déjà très performantes qui frôlent les records de l'automne 2010, les emprunteurs les mieux armés (apport personnel d'au moins 20%, taux d'endettement inférieur ou égal à 33%) peuvent décrocher une décote d'au moins 0,20%. Dans un marché marqué par une contraction très nette de la demande (-26% de crédits accordés sur un an à fin septembre, chute de 25% du nombre de transactions sur un an), les banques font les yeux doux aux meilleurs candidats. Forts de leurs atouts, ces derniers ont la main pour mettre les établissements bancaires en concurrence. La captation d'un client sur le long terme par l'octroi d'un crédit immobilier facilite la commercialisation d'autres produits bancaires.