Les taux d'intérêt du crédit immobilier joueraient-ils la valse hésitation ? Force est de constater que les avis des courtiers ne suivent pas une ligne commune. Chacun est à l'affut du moindre signe d'évolution d'une situation qui ne peut perdurer encore longtemps. Dans son dernier baromètre des statistiques régionales, le courtier Empruntis observe que les banques sont toujours dans une dynamique concurrentielle s'agissant de capter une clientèle sur le long terme. Un constat en léger décalage avec celui de MeilleurTaux pour qui le mouvement de hausse s'est précisé auprès d'un tiers des banques partenaires.
A l'amorce du  printemps et d'une saison propice à l'achat immobilier, le courtier  Empruntis constate une énième baisse des taux fixes à la mi-mars. Après  la légère stagnation de février, les durées moyennes sont toutes  orientées à la baisse dans cette première quinzaine de mars. A l'échelle  nationale, le taux moyen sur 15 ans perd 0,05% par rapport à la  mi-février et affiche un excellent 3,05%. Sur 20 ans, le taux moyen  s'établit à 3,40% contre 3,50% le moins dernier. Les régions Ouest,  Sud-Ouest et Méditerranée restent les moins chères sur cette durée  (3,40%) soit un écart de 0,10% avec la région Rhône-Alpes qui propose le  taux le plus haut du marché (3,50%). Le courtier rappelle que les  meilleurs dossiers réussissent à décrocher des taux sous la barre des 3%  pour les durées inférieures ou égales à 20 ans.
Les banques  cherchent toujours à attirer le chaland en cette période phare pour le  marché immobilier. Alors que fleurissent partout en France les salons  consacrés à l'immobilier, les établissements bancaires font preuve  d'agressivité salutaire pour tous ceux qui souhaitent financer leur  projet. Les emprunteurs savent désormais que les taux ont atteint leur  seuil plancher et que les grilles tarifaires se valent quasiment toutes.  La banque qui accordera la plus belle décote gagne un client pour une  ou deux décennies voire plus.
Pourquoi les banques peuvent-elles  encore une fois corriger les taux fixes à la baisse ? La réponse se  situe de l'autre côté des Alpes et des taux d'emprunt d'Etat. La dette  italienne ayant perdu la confiance des marchés, les investisseurs se  tournent davantage vers les emprunts français et allemand pour lesquels  le risque est considéré comme faible. L'OAT 10 ans reflue légèrement  depuis la mi-février (2,27% le 20/02 contre 2,09% le 15/03) ; dans le  même temps, le taux italien sur 10 ans augmente pour se situer presque à  parité avec le taux de la dette espagnole (entre 4,60% et 4,90%).
Si la situation politique en Italie ne s'améliore pas et que le nouveau gouvernement ne convainc pas les marchés financiers, les investisseurs continueront d'acheter de la dette française (et allemande). Au final, c'est le particulier emprunteur qui en bénéficie.