En avril ils ont atteint le seuil psychologique de 3%, du  jamais vu depuis 65 ans. Ces performances exceptionnelles permettent  d'adoucir la chute de l'activité immobilière, conditionnée par le  contexte économique dégradé.
Selon l'Observatoire Crédit  Logement/CSA, les taux de crédits accordés aux particuliers en avril ont  battu le record qui datait du mois précédent. Toutes durées confondues  pour tous types d'acquisition (neuf et ancien), les taux s'établissent à  3%. Dans le détail, un achat dans l'ancien se finance au taux moyen de  2,99%, à 2,98% dans le neuf, tandis que les prêts pour travaux  bénéficient du taux médian de 3,04%. Depuis janvier 2012, la baisse  cumulée atteint près d'un pour-cent. 
Ce niveau exceptionnellement  bas des taux d'intérêts est concomitant d'un ralentissement de la chute  du crédit. Tombée au plus bas fin 2012 (-26,4% sur un an), la production  de crédit a ralenti son déclin depuis quelques semaines en gagnant 2,1%  en avril par rapport au premier trimestre 2013.
L'organisme observe  que les banques sont toujours motivées à soutenir le crédit, d'autant  plus qu'elles bénéficient d'un "environnement financier exceptionnel"  porté par une forte diminution du loyer de l'argent. Jeudi dernier la  Banque Centrale Européenne a en effet décidé d'abaisser son principal  taux directeur de 0,75% à 0,50%, un geste plus emblématique du marasme  économique en zone euro que réellement efficace. Il n'empêche, les  établissements bancaires profitent de conditions de refinancement  historiquement remarquables, leur octroyant toute latitude pour agir sur  les barèmes des taux. Les banques ont vécu deux années de forte hausse  de l'activité immobilière (2010 et 2011). Pour enrayer la chute brutale  de l'an passé, elles doivent consentir des efforts que le niveau de  l'OAT 10 ans (emprunt d'Etat sur lequel s'appuient les banques pour  déterminer les taux fixes, à son plus bas historique en avril) et le  taux de la BCE rendent peu douloureux. Le printemps est par ailleurs une  période propice au marché immobilier où le climat de concurrence que se  livrent les banques profite aux futurs emprunteurs.