La première chambre de la Cour de  Cassation a rendu un verdict qui pourrait avoir un retentissement  considérable. La décision rendue le 19 juin dernier est d'une importante  primordiale et devrait entraîner la fin d'une pratique bancaire très  ancienne, à savoir le calcul du taux effectif global d'un prêt sur la  base d'une année de 360 jours au lieu de 365.
L'arrêt de la Cour de Cassation :
«Vu l’article 1907, alinéa 2, du code civil, ensemble les articles L. 313-1, L. 313-2 et R. 313-1 du code de la consommation; 
Attendu  qu’en application combinée de ces textes, le taux de l’intérêt  conventionnel mentionné par écrit dans l’acte de prêt consenti à un  consommateur ou un non-professionnel doit, comme le taux effectif  global, sous peine de se voir substituer l’intérêt légal, être calculé  sur la base de l’année civile."
En conséquence, la banque qui  aura calculé le taux pour un prêt immobilier ou à la consommation sur  360 jours au lieu de 365 ou 366 jours pourra être déchue de ses droits  aux intérêts et le taux contractuel remplacé par le taux légal (soit  0,04% actuellement). Pour un crédit immobilier généralement de plusieurs  dizaines de milliers d'euros, la substitution du taux contractuel par  le taux légal représenterait une perte conséquente pour la banque et une  belle économie pour l'emprunteur. 
Le problème n'est pas  nouveau. La jurisprudence est pléthorique en matière de calculs erronés  du TEG. L'Association Française des Usagers des Banques (AFUB) ne manque  pas d'exemples d'emprunteurs en litige avec leur banque pour intérêts  calculés par référence à l'année bancaire (360 jours) au lieu de l'année  civile. Quand l'emprunteur est défaillant et poursuivi par sa banque  pour non-paiement des échéances, il peut paraître opportun de savoir que  les calculs bancaires sont bien souvent entachés d'erreurs. L'AFUB  rappelle que "le mode de calcul du TEG suppose notamment la prise en  compte de l'année civile soit 365 jours et non l'application de l'usage  bancaire de 360 jours".
L'arrêt de la Cour de Cassation pourrait  concerner de nombreux emprunteurs, les banques ayant pour habitude de  calculer le tableau d'amortissement sur 360 jours au lieu de 365 par  commodité informatique.