Le creux de la vague est derrière nous grâce  à une relative reprise de l'activité au cours du premier trimestre. Le  niveau historiquement bas des taux d'intérêt est un élément fondamental  qui permet à la production de crédit de ralentir sa chute. 
L'année  2012 avait enregistré un repli alarmant du volume des crédits à  l'habitat (26,4%). La tendance est en train de s'inverser, les crédits  accordés au cours du premier trimestre 2013 se contractent de -8,7% par  rapport au quatrième trimestre 2012. Pas d'embellie toutefois, la  production reste en retrait de 18% par rapport à la même période en  2012.
Mettons au crédit (!) des taux ce sursaut d'activité. Les taux  fixes ont atteint leur plus bas niveau historique en mars à 3,07% en  moyenne toutes durées confondues contre 3,97% en février 2012. Avril  poursuit le phénomène avec une moyenne à ce jour de 3,02%. Les banques  se livrent une concurrence féroce sur le front des taux, le niveau de  l'OAT 10 ans (sous la barre des 2%) et les conditions de refinancement  (principal taux directeur de la Banque Centrale Européenne à 0,75%) leur  permettant d'afficher des barèmes toujours plus attractifs. 
Concernant  l'achat-revente, le blocage du marché semble paradoxalement profiter au  crédit. Les acheteurs préfèrent recourir à l'emprunt plutôt que subir  le durcissement du régime des plus-values et la probabilité de ne pas  vendre le premier bien. Une situation qui limite l'apport personnel et  incite à utiliser le levier du crédit. 
L'activité du marché reste  pourtant très molle. Si l'accès au crédit s'est amélioré grâce à la  performance des taux, le durcissement des mesures en faveur de  l'accession à la propriété pénalise les plus modestes. La refonte du  PTZ+ désormais circonscrit au neuf et l'abaissement des plafonds de  ressources excluent bon nombre de primo-accédants. 
On peut garder  l'espoir que la situation continue de s'améliorer. Les taux devraient  rester à leur niveau plancher tout au long de l'année, aidés de la plus  importante variable d'ajustement, les prix des logements.