En d'autre termes, la part des  foyers capables d'acheter un bien immobilier correspondant à leurs  besoins a légèrement cru au troisième trimestre 2012. C'est ce  qu'indique le baromètre destiné à mesurer le pouvoir d'achat des  Français dans 26 agglomérations (Paris, 19 communes franciliennes et 6  villes de province), réalisé conjointement par le Crédit Foncier et  l'Université Paris Dauphine
En prenant en compte quatre facteurs  (taux de chômage, revenu des ménages, taux d'intérêt, prix de  l'immobilier), les auteurs de l'étude Capacim (CApacité d'AChat  IMmobilier) observent que le contexte est favorable au pouvoir d'achat  immobilier des ménages, mais ils constatent de fortes disparités en  fonction des régions. Sous l'effet conjugué du niveau très bas des taux  d'intérêt et d'un début de recul des prix, la capacité des ménages à  acheter un bien s'est globalement améliorée au cours du troisième 2012. 
Le contexte
Sur  cette période de référence, la baromètre indique que le taux de chômage  s'est stabilisé en zone francilienne, de même qu'en régions PACA,  Aquitaine et Midi-Pyrénées. Il a modérément augmenté dans les autres  régions. Bien qu'êtant faible, l'évolution des revenus est restée  positive. Les taux d'intérêt du crédit ont poursuivi leur baisse. Reste  le niveau des prix, déterminant dans l'appréciation de la capacité des  ménages à acheter un bien correspondant à leurs besoins. Il est la  variable d'ajustement compte tenu de l'évolution des autres facteurs. 
Paris et Île-de-France
Entre  le deuxième et le troisième trimestre 2012, la part des ménages  parisiens capables d'acquérir un logement correspondant à leurs besoins  s'est légèrement réduite, passant de 43,3% à 43%. Ce sont 38 000 foyers  additionnels exclus du marché de l'accession dans la capitale. Face à la  flambée des prix parisiens, seuls 18,6% des primo-accédants peuvent  devenir propriétaires contre 71,8% pour les secundo-accédants. 
Sur  les 19 communes franciliennes étudiées, 15 voient la solvabilité  immobilière des ménages en hausse. Les disparités sont fortes : si le  pouvoir d'achat augmente à Neuilly-sur-Seine (+11%), à Enghien (+5,6%)  ou à Vincennes (+3,2%), il recule de 16% à Saint-Mandé et de 2,3% à  Issy-les-Moulineaux. En revanche, seuls 33,9% des ménages résidant à  Neuilly sont éligibles à l'achat d'un logement contre 73,5% à Evry.
Province
L'évolution  est également contractée dans les régions. A Nantes et Toulouse, le  pouvoir d'achat augmente respectivement de 2,18% et 0,90%. Il est stable  à Bordeaux et recule à Marseille (-8,07%), Lille (-2,49%) et à Lyon  (-0,97%). Les écarts entre les 6 villes étudiées sont moins marqués  qu'en Île-de-France. Dans la fourchette basse, 47,8% des ménages  marseillais sont éligibles à l'achat immobilier contre 70,2% à Nantes.