Immobilier ancien : le retour des primo-accédants.

Gerard Mihranyan,

Le retour des primo-accédants sur le marché de l'immobilier ancien est salué par le réseau d'agences Century 21. Il s'accompagne en revanche un ralentissement de la baisse des prix. Echaudés par les hausses continuelles des valeurs immobilières en 2011 et par le contexte peu propice à l'achat, les primo-accédants reviennent doucement à la faveur de taux d'intérêts extrêmement bas et d'un léger recul des prix depuis janvier.

La baisse des prix de l'immobilier constatée depuis le début de l'année semble ralentir. Selon le réseau d'agences immobilières Century 21, les prix reculent de 1,7% sur un an au troisième trimestre 2012. Ils cédaient 2,6% en moyenne sur l'ensemble du pays entre le premier semestre 2012 et la même période en 2011. Un coup de frein donné sur les prix grâce au retour marqué des primo-accédants : la part des acquéreurs de moins de 30 ans augmente de plus de 8% sur un an.

Variable selon les régions, la baisse des prix couplée aux performances des taux d'intérêts redonne du courage aux jeunes acheteurs pour se lancer dans un projet immobilier. Les prix chutent de 5% sur un an dans certaines régions du Grand Ouest (Normandie, Pays de La Loire, Aquitaine), ainsi qu'en Franche-Comté, Limousin et Languedoc-Roussillon. Les biens perdent même plus de 10% en Auvergne et Poitou-Charente. Les taux de crédit immobilier sont devenus particulièrement attractifs en descendant sous la barre des 4% sur la durée de 20 ans. Leur recul progressif depuis janvier a permis de concéder un demi-point par rapport aux taux de l'hiver dernier. De quoi remettre au goût du jour le rêve de devenir propriétaire. La bonne tenue des taux permet d'emprunter plus sur de plus longues durées.

Pour autant, ce retour positif des jeunes acquéreurs ne permet pas d'endiguer la chute du volume des transactions : la contraction moyenne sur l'hexagone est de 15% au troisième trimestre sur un an. Les prix restent surévalués, trop éloignés encore du pouvoir d'achat des plus modestes. En tête des excès d'un marché qui tourne au ralenti, Paris et la région francilienne. Le prix du mètre carré parisien n'en finit pas de grimper (8 635€, soit +1,2% sur un an à fin septembre), tandis que le nombre de ventes fléchit de près de 15%. Sur l'ensemble de la région Île-de-France, les prix stagnent avec un recul très léger de 0,5% sur douze mois, quand la chute des transactions atteint 16,7%.