Après une année 2012 figée par un fort  attentisme de la part de vendeurs comme des acheteurs, le marché a  besoin de s'assainir. Face à des vendeurs bloqués sur des prétentions en  décalage notoire avec les attentes des acheteurs, un ajustement des  prix est d'autant plus nécessaire que l'immobilier français serait  surévalué d'environ 30%. Les réseaux d'agences immobilières avaient déjà  tiré la sonnette d'alarme en début d'année en conseillant à leurs  clients vendeurs de revenir à des valeurs plus réalistes. Il semblerait  que le mouvement de baisse des prix soit amorcé. A Paris et en  île-de-France, les agents constatent un timide changement des  comportements au cours des deux premiers mois de 2013.
Les Notaires  de l'Île-de-France ont confirmé une baisse des prix de l'immobilier  ancien au quatrième trimestre 2012. Sur un an les prix ont diminué de  0,6% pour les appartements et de 1% pour les maisons. Les appartements à  Paris perdent 1% sur un an au quatrième trimestre 2012 sous l'effet de  la contraction du marché. Le prix moyen du mètre carré parisien  s'établit à 8 270€ fin 2012, soit un repli de 2% par rapport au  troisième trimestre.
Une correction bien tiède qui se confirme  toutefois en ce début d'année : les prix parisiens reculent de 0,8% sur  un mois en février. Dans son dernier baromètre mensuel, le réseau  d'agences immobilières en ligne MeilleursAgents.com observe que les  vendeurs deviennent plus raisonnables et écoutent désormais les conseils  des professionnels. On doit cette nouvelle dynamique du marché au  revirement psychologique des vendeurs qui, pour la grande majorité  contraints de céder leur bien, prennent conscience du décalage de leurs  prétentions avec la réalité du marché et les attentes des acheteurs. 
La  demande est toujours présente, encouragée par les conditions de crédit  exceptionnelles. Les taux d'intérêt sont historiquement bas, ce qui  resolvabilise une partie des acheteurs écartés du marché en 2011.  MeilleursAgents n'hésite pas à rappeler que tous les biens se vendent  pour peu que le prix de vente soit réaliste. Les logements présentant  des défauts sont plus difficiles à vendre et subissent des décotes  pouvant aller jusqu'à 15% pour que l'affaire soit menée à terme. 
L'assainissement  du marché se profile doucement. Le marché n'est soutenu que par les  vendeurs contraints de vendre (décès, divorce, déménagement,...). Ils  ont peu de latitude pour attendre et tout intérêt à proposer un prix  juste pour conclure au plus vite. Les petites surfaces trouvent  facilement preneur, comme en atteste la bonne résistance des prix des  studios et deux-pièces dans la capitale. Les biens plus grands, en  revanche, ne comptabilisent aucune visite si le prix de vente est  surévalué. A Paris l'immobilier de prestige souffre de la réforme de la  fiscalité jugée confiscatoire pour les acheteurs étrangers.
Il serait  utopique d'attendre une correction des prix plus sévère. Si les  acheteurs reprennent la main, les prix immobiliers dans les zones  tendues comme Paris et les grandes agglomérations devraient évoluer à la  marge. Si effondrement il y a, il faut l'attendre dans les zones  rurales et dans les régions plus fortement touchées par la crise.