Le cadeau fiscal concédé par le  gouvernement aux vendeurs d'un bien immobilier (hors résidence  principale) prend fin le 31 août prochain. Instauré il y a un an pour  revigorer un marché en panne, la mesure n'a fait que peu d'émules. Non  seulement les ventes des résidences secondaires et de biens locatifs  n'ont pas augmenté, mais elles ont même régressé.
De nouvelles  règles fiscales sur les plus-values immobilières sont en place depuis  septembre 2013. Le barème des abattements pour durée de détention a été  modifié : 6% par an à partir de la 6ème année de détention, 4% la 22ème  année pour aboutir à une exonération au bout de 22 ans (au lieu de 30  ans auparavant). Les prélèvements sociaux (15,5%) ne suivent pas le même  calcul : l'assiette imposable est réduite de 1,65% à partir de la 6ème  année, à 1,60% la 22ème année, puis à 9% ensuite pour une exonération  totale au terme des 30 ans de détention.
Sans changement, la vente de la  résidence principale reste intégralement exonérée d'impôt. Pour ceux  qui vendent leur résidence secondaire ou un bien locatif, le  gouvernement a accordé un cadeau fiscal : une fois calculés les  abattements pour durée de détention, un abattement supplémentaire de 25%  qui s'applique à la fois sur l'assiette imposable et sur les  plus-values est accordé jusqu'au 31 août 2014. 
Instaurée dans  l'urgence pour soutenir un marché de la revente en panne, la mesure  touche à son terme. Malheureusement, le bilan ne plaide pas en faveur de  sa reconduction. Malgré des taux d'intérêt très bas, la raréfaction des  acquéreurs est une réalité tangible. Une offre supérieure à la demande,  notamment alimentée par les investisseurs "Robien", arrivés au terme  des 9 années de détention obligatoire pour bénéficier de l'avantage  fiscal et pressés de profiter de l'abattement exceptionnel de 25%.
Selon la Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier), les ventes de biens locatifs ne représentent plus que 7% des transactions contre 10% habituellement. Pas mieux du côté des résidences secondaires dont l'abattement de 25% n'a pas permis de relancer le marché, sauf sur de rares zones prisées du littoral.
La mesure prend fin le 31 août prochain, sauf pour les ventes d'immeubles en vue d'une démolition et d'une reconstruction dans les zones tendues qui pourront en bénéficier jusqu'au 31 décembre 2014.