Une des raisons au blocage du marché  immobilier pourrait être l'instabilité du régime fiscal des plus-values.  La confusion est maximale depuis une décision du Conseil  Constitutionnel datée du 29 décembre 2012 censurant une partie de la  réforme voulue par le gouvernement dans la loi de finances 2013. Si la  taxation pour durée de détention en vigueur depuis février 2012, ceux  qui pensaient bénéficier d'un abattement provisoire de 20% en 2013 en  sont pour leurs frais. Les Sages ont en revanche confirmé  l'alourdissement des plus-values d'un montant supérieur à 50 000€. Une  clarification s'impose.
En se prononçant sur la conformité à la  Constitution de la loi de finances pour 2013, le Conseil Constitutionnel  a invalidé l'article 15 qui visait à modifier l'imposition des  plus-values immobilières sur les biens autres que la résidence  principale et sur les terrains à bâtir. La censure notifiée par les  Sages concerne la fiscalité immobilière à deux niveaux :
- les  terrains constructibles : la loi prévoyait de soumettre les terrains à  bâtir au barème de l'impôt sur le revenu à partir de 2015. Une règle qui  aurait eu pour effet d'élever l'imposition marginale jusqu'à 82% pour  certains contribuables, ce que l'institution a jugé contraire au  principe d'égalité. La loi devait par ailleurs supprimer le barème  dégressif pour durée de détention, identique à celui des résidences, à  compter du 1er janvier 2013.
- les biens hors résidence principale ne  bénéficient plus en 2013 d'un abattement exceptionnel de 20% (sur la  part imposable avant prélèvements sociaux). Ceux qui se comptaient se  presser pour vendre en 2013 peuvent attendre encore un peu !
En  attendant une modification de la loi prévue dans le courant du premier  semestre 2013, faisons le point sur les règles actuelles : 
Ce qui ne change pas 
- la taxation, à savoir le prélèvement forfaitaire de 19% + les prélèvements sociaux à 15,5%, minorée par
-  le barème dégressif pour durée de détention, applicable sur les biens  immobiliers (hors résidence principale) et les terrains à bâtir (2% pour  chaque année de détention entre la 6ème et la 18ème année, 4% entre la  19ème et la 24ème année, 8% au-delà), ce qui entraîne une exonération  effective à la 30ème année. 
Ce qui est nouveau
Le  Conseil Constitutionnel a validé la surtaxe sur les plus-values  immobilières de plus de 50 000€. Entre 50 001€ et 100 000€, la taxe sera  augmentée de 2%, d'1% supplémentaire par tranche de 50 000€ pour  atteindre 6% au-delà de 250 000€.