L'immobilier ancien enregistre un très léger recul des prix au deuxième trimestre 2012. Léger recul, expression euphémisante d'une réelle stagnation du marché. Avec un repli moyen de 0,3% entre avril et juin par rapport au premier trimestre, les prix de logements anciens subissent une correction peu marquée dans un contexte où le marché tourne au ralenti. Cela n'empêche pas les innombrables variations en fonction des zones géographiques et notamment un sursaut peu surprenant des valeurs dans la capitale.
Pour l'ensemble de l'hexagone, le repli est timide et atteint -0,3%, soit le même taux que celui constaté au premier trimestre 2012 par rapport au dernier trimestre 2011 (indice des Notaires-Insee du 13 septembre). Les prix en Île-de-France ne bougent guère, -0,1% sur le deuxième trimestre par rapport à la période janvier-mars 2012. Sur un an, les prix stagnent.
En marge de ces moyennes, un marché contrasté : entre mars 2011 et mars 2012, Nîmes et Mulhouse enregistrent de fortes baisses du prix du mètre carré avec -13,3% et -12,3% respectivement. A l'opposé, Limoges et Amiens qui affichent un gain de +10,3%. Les prix parisiens remontent sur un an à +2,5% : après avoir reflué au quatrième trimestre 2011 et au premier trimestre 2012, ils progressent de 1% au deuxième trimestre 2012 et s'approchent désormais du record atteint au troisième trimestre 2011 (8 370€/m2 contre 8 340€/m2 aujourd'hui). Toujours sur la période mars 2011-mars 2012, les prix en province perdent 0,8%, alors que ceux de l'Île-de-France gagnent 1,6%.
Des variations également selon la nature du bien. En province, les prix des maisons sont tirés vers le bas depuis un an (-1,3%), tandis que les appartements gagnent +0,2%. Les valeurs des appartements en région francilienne progressent de 1,9%.
A l'inverse du marché, les prix ne décrochent pas. Le nombre de biens mis en vente chute drastiquement, et à l'attentisme de vendeurs répond celui des acheteurs potentiels, réticents face à un endettement sur le long terme et déçus de la faible correction des prix. On assiste à un reflux identique de l'offre et de la demande, ce qui conduit à cette quasi stagnation des prix. En un an, les transactions dans l'ancien reculent de plus de 20% sur Paris et la région Île-de-France. Malgré la forte contraction de la demande, les besoins élevés en logements en Île-de-France expliquent la bonne tenue des prix. La baisse est moins nette en province avec -7% sur un an au premier trimestre.