L'été 2014 ne verra pas la hausse des taux
A en croire tous les observateurs, courtiers en tête, les taux  d'intérêts des crédits immobiliers sont toujours à marée basse. A chaque  mois qui passe, le record est battu. Juin n'y a pas fait exception,  l'été devenant la période la plus propice pour mener à terme un projet  immobilier ou renégocier un prêt déjà existant. 
Juin aura été le  neuvième mois consécutif de baisse des taux de crédit immobilier. Selon  l'Observatoire Crédit Logement/CSA, un record vient à nouveau d'être  franchi avec un taux moyen de 2,81% toutes durées confondues (hors  assurances). Depuis janvier 2014, le recul des taux ne se dément pas,  alors que la perspective d'une remontée semblait encore certaine en  début d'année. En perdant 27 points de base (0,27%), les taux fixes se  situent désormais sous le niveau de juin 2013 et se situent à un niveau  jamais atteint depuis 70 ans.
Les mêmes causes produisent les mêmes  effets. L'OAT 10 ans qui sert d'indice aux établissements bancaires pour  déterminer les taux fixes se replie nettement depuis quelques semaines.  Sous la barre des 2% depuis fin mai, il affichait 1,61% le 27 juin  dernier, soit son plus bas niveau historique. Sans oublier la politique  monétaire accommodante de la Banque Centrale Européenne. Les courtiers  en crédit notent un recul des taux entre 0,05% et 0,10% selon les durées  et les banques.
La production de crédit étant en-deçà des  prévisions, les établissements de crédit sont au taquet pour capter de  nouveaux clients. Les meilleurs dossiers peuvent espérer décrocher un  taux inférieur à ceux du marché grâce aux décotes consenties par des  banques avides de réaliser leurs objectifs. Un prêt immobilier sur 20  ans est facilement octroyé sous la barre des 3%, les durées les plus  courtes bénéficiant de taux inférieurs à 2%.
L'attractivité des taux  va-t-elle se poursuivre ? Si l'OAT 10 ans maintient le cap, et  l'inverse semble peu probable, il n'y a aucune raison de craindre une  remontée prochaine des taux. Les taux sont au beau fixe pour financer un  achat immobilier durant l'été ou pour renégocier un crédit existant.  Cependant, tout n'est pas rose sous le soleil, les primo-accédants  peinent à décrocher un crédit, le resserrement des conditions d'accès  est une réalité tangible. Preuve en est l'apport personnel en hausse de  2,7% au cours des derniers six mois, signe que les emprunteurs sont le  plus souvent aisés, beaucoup déjà propriétaires de leur logement.