>La césure calendaire imposée par la nouvelle année changera-t-elle la tendance observée sur les taux d'intérêts du crédit à l'habitat depuis de longs mois ? Les taux n'en finissent pas de reculer, le mois de décembre affiche un niveau record, jamais atteint depuis 1945. Une performance qui permet au volume des prêts immobiliers de ne pas s'effondrer totalement pour le dernier mois de l'année 2012.
Selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux  immobiliers ont fait mieux que le précédent record de l'automne 2010.  Ils ont enregistré en décembre une moyenne de 3,23% contre 3,25% établis  en novembre 2010. Pour mémoire, le taux médian était de 3,93% pour le  marché du neuf et de 3,97% pour celui de l'ancien en février dernier  contre 3,22% et 3,24% respectivement aujourd'hui.
Le niveau record  de l'indice de référence des banques pour déterminer les taux de crédit  aux particuliers est la raison primordiale de l'excellente tenue des  taux. Passé pour la première fois sous la barre des 2% en décembre,  l'OAT 10 ans a terminé l'année à 1,98%. Les efforts des établissements  de crédit restent toutefois limités par les contraintes du nouveau cadre  réglementaire Bâle III qui les obligent à renforcer leurs fonds  propres. Leur marge de manoeuvre pour réduire encore plus les taux a  sans doute vécu. L'OAT 10 ans a repris un chemin ascendant à l'entame de  l'année avec des valeurs légèrement au-dessus de 2% (2,12% vendredi 4  janvier).
L'effondrement du volume des crédits aurait été plus  marqué sans le sursaut du mois de décembre qui met fin à une longue  dégradation. Le volume des prêts accordés sur l'année 2012 s'est tout de  même contracté de 33,1% par rapport à 2011. Le nombre de transactions  est également en net recul, mais de manière plus contenue à 11,8% sur 12  mois entre octobre 2011 et septembre 2012 (chiffres des Notaires). Il  semble évident que l'activité immobilière 2012 a évité un plongeon  abyssal grâce au niveau record des taux qui a permis en contrepartie aux  prix de résister.