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Immobilier : ne jamais minimiser la performance énergétique du logement

Immobilier : ne jamais minimiser la performance énergétique du logement

Si vous prévoyez d'acheter votre futur logement, vérifiez la consommation énergétique via le DPE sous peine d'alourdir votre budget. Une étude chiffrée du réseau Guy Hoquet nous éclaire sur les conséquences financières d'un logement très consommateur en énergie.

DPE médiocre : quel impact financier ?

Le parc immobilier français est énergivore. Selon le réseau d'agences immobilières Guy Hoquet*, 83% des logements consomment trop d'énergie, ce qui a un impact sur le budget des ménages. Derrière le DPE (Diagnostic de Performance Energétique), se cache un coût plus ou moins élevé qui peut avoir une incidence néfaste sur le budget du futur acheteur. Selon l'étude, une maison bien isolée classée A et respectant les normes récentes coûtera chaque année environ 630€ (chauffage électrique), tandis qu'une autre de même superficie classée G nécessitera de débourser 3 823€ par an pour être chauffée, soit un surcoût de 507% ! Sans prendre les extrêmes, le saut d'une lettre rend compte de la dépense engendrée : un logement classé C coûtera autour de 1 000€ d'électricité par an (chauffage) contre 1 991€ pour un logement classé E.

En France, 40% de logements existants sont classés D, 30% sont classés E, et 13% sont de vraies passoires thermiques (DPE F et G). Seuls 4% des logements atteignent la performance idéale (A et B). Les petites surfaces ont l'apanage du mauvais DPE (43%). L'ancienneté joue aussi un rôle important : un logement construit avant 1970 coûtera en énergie électrique 15€/m2/an contre 6€ pour un bien récent (depuis 2011). L'étude observe deux autres paramètres dans le coût énergétique : l'exposition du bien et sa localisation. Un appartement plein nord alourdit la facture de 14% par rapport à un autre côté sud. L'étage a également une incidence : un appartement au rez-de-chaussée engendre une dépense supplémentaire de 23% ou de 46% par rapport à un appartement situé au 3ème ou au 10ème étage. Et bien évidemment, les régions ensoleillées permettent de réduire la consommation énergétique (abonnement électrique). Celle-ci passe du simple au double entre un logement situé à Besançon et un autre à Perpignan.

En France, 43% des logements à vendre et 57% de biens à louer sont très énergivores (DPE classé E, F, et G).

DPE : connaître la consommation énergétique du logement

Si vous êtes à la recherche d'un logement, intéressez-vous au DPE. Sa mention est obligatoire sur toutes annonces immobilières depuis le 1er janvier 2011. Tout vendeur ou bailleur doit par ailleurs fournir le DPE depuis le 1er juillet 2007.

Le DPE comprend 4 types d'information :

  1. la description du logement sur sa performance énergétique via le chauffage, la climatisation, la production d'eau chaude sanitaire, les équipements de refroidissement et de ventilation
  2. les recommandations sur les mesures destinées à améliorer cette performance énergétique
  3. les deux étiquettes "énergie" et "climat" (émission de gaz à effet de serre) : classement de A à G qui permet de visualiser rapidement la consommation du logement
  4. le relevé des données utilisées pour le calcul du DPE (obligatoire depuis janvier 2012).

Le DPE est purement informatif et sa durée de validité est de 10 ans. Son rôle est d'inciter les futurs propriétaires à effectuer les travaux nécessaires pour réduire l'impact environnemental du logement ; il constitue bien évidemment un outil de négociation.


*Etude menée sur 15 000 logements mis en vente entre le 1er juillet et le 30 novembre 2017



Gerard Mihranyan

Par , le mercredi 26 décembre 2018

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