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Crédit immobilier : quel niveau de revenus pour pouvoir emprunter ?

Crédit immobilier : quel niveau de revenus pour pouvoir emprunter ?

Les conditions d'emprunt se seraient-elles assouplies ?

Une étude du courtier Meilleurtaux révèle que le revenu moyen par ménage emprunteur a diminué de 20% en deux ans.

Les emprunteurs plus jeunes et avec moins de revenus

Les taux d'intérêts des crédits immobiliers ont atteint des niveaux historiquement bas depuis 2016. L'accès au crédit s'en trouve facilité, certains profils autrefois exclus pour des raisons de solvabilité peuvent actuellement s'endetter à moindre coût dans le respect du taux d'endettement maximum (33%). Le courtier Meilleurtaux a dressé le portrait-type de l'emprunteur 2018. Les chiffres montrent une évolution très nette : les emprunteurs sont de plus en plus jeunes et disposent de revenus plus faibles.

La moyenne des revenus nets par foyer s'établissait à 4 376€ en 2018 contre 5 500€ en 2016, soit un revenu inférieur de 20% en deux ans. C'est même la première fois en cinq ans que les revenus moyens de l'emprunteur type passent aussi largement sous la barre des 5 000€. L'âge moyen recule légèrement, passant de 37 en 2016 à 36 ans en 2018 (36,9 ans en 2017).

Ces moyennes cachent toutefois de fortes disparités régionales. Un foyer parisien doit percevoir 8 259€ par mois pour accéder à l'emprunt immobilier, contre 4 700€ pour un ménage vivant à Montpellier et 5 800€ pour une famille lyonnaise. Le niveau des transactions reflète cet écart : elles atteignent en moyenne 500 000€ à Paris contre 250 000€ à Montpellier et 360 000€ à Lyon.

Des conditions d'emprunt plus conciliantes

Ces chiffres témoignent de politiques bancaires assouplies en 2018. Associé à des taux bas inégalés, cela a permis à des consommateurs moins aisés de financer un projet immobilier. La remontée des taux tant redoutée n'est pas arrivée l'an passé, et le statu quo perdure depuis janvier 2019. Le taux du marché sur 20 ans est resté autour de 1,60% et toujours en-deçà de 2% sur 25 ans. Les prix des logements se sont en revanche appréciés, ce qui a entraîné un léger allongement de la durée moyenne d'emprunt : 20 ans en 2018 contre 19,5 ans en 2017. Ces facteurs ont profité aux primo-accédants qui représentent aujourd'hui près de 70% des emprunteurs.

Le courtier observe également que l'apport moyen reste sous la barre des 20 000€ depuis deux ans, ce qui correspond grosso modo au montant des frais annexes pour une transaction moyenne.



Gerard Mihranyan

Par , le jeudi 31 janvier 2019

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