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Crédit aux TPE/PME : l'engagement des banques.

Convoquées vendredi matin par l'Elysée, les cinq grandes banques françaises se sont à nouveau engagées à développer le crédit aux PME (petites et moyennes entreprises) et TPE (très petites entreprises). Les promesses faites à l'Etat en 2009 n'avaient pu être parfaitement atteintes, malgré les réels efforts entrepris pour soutenir les entreprises en difficulté. Ce sont donc de nouveaux engagements qui s'annoncent au moment où l'économie a le plus besoin de se reprendre.

3%, tel est le taux sur lequel la Fédération française bancaire s'engage pour augmenter le crédit accordé aux PME et TPE. Après une année 2009 particulièrement difficile pour les entreprises, principalement en matière de trésorerie (chute de 14% sur l'année), les cinq plus grandes enseignes bancaires de notre pays (Crédit Agricole, BNP Paribas, Crédit Mutuel, BPCE, Société Générale) déclarent solennellement vouloir développer de + 3% le montant des crédits octroyés par rapport à 2009. L'objectif de +3% à +4% était le seuil pour lequel les banques qui avaient reçu des subsides de l'Etat s'étaient engagées ; le taux réellement atteint aura été de 2,7% pour les TPE/PME indépendantes, alors que le total des crédits accordés à l'ensemble des entreprises françaises est en recul de -1,1% sur l'année 2009. Même si les banques soulignent leur première place au niveau européen en termes d'octroi de crédits (particuliers et entreprises confondus), la chute de l'activité a plongé de nombreuses entreprises dans de lourdes difficultés financières. Les secteurs les plus touchés en matière de crédit sont l'industrie (-5,5%) et la construction (-3%), tandis que l'agriculture (+5,4%), l'immobilier (+5,6%) et les autres activités de services (+5,9%) ont plus profité de l'engagement des banques.

L'Etat maintient la pression sur les banques qui ont décidé de débloquer 96 milliards d'euros de crédit pour les TPE/PME en 2010. Cette enveloppe est constituée d'une part de 58 milliards d'euros de crédits à court terme spécifiquement consacrés à la trésorerie, et d'autre part de 38 milliards de crédits à moyen et long terme pour financer les investissements. Par ailleurs, les banques promettent de réduire les délais de réponse à une demande de crédit à 15 jours maximum, dès constitution du dossier complet. Au-delà des sommes annoncées, cette dernière promesse réjouit la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME).



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