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Immobilier parisien : vers de nouveaux sommets.

L'immobilier parisien a-t-il jamais connu la crise ? Après un ralentissement en début 2009, le marché parisien et francilien s'est repris et depuis environ un an les prix grimpent irrémédiablement pour atteindre des records jamais enregistrés, impulsés dans leur mouvement par la cruelle pénurie de logements. Le volume des transactions dans l'ancien a fortement progressé au cours du premier semestre, prix et volume d'affaires devraient continuer sur leur lancée sur les derniers mois de l'année.

Sur une année, l'immobilier ancien à Paris réalise +33% de volume de transactions, nettement moins que sur l'ensemble de l'Ile-de-France qui affiche des performances entre +43% et +47% selon les zones et le type de biens (maisons ou appartements). La forte pénurie de logements sur Paris, couplée à un niveau des prix record, explique cette hausse "modérée". Au deuxième trimestre les ventes totalisent 45 000 logements tous biens confondus sur l'ensemble de la région, soit une progression de +38% par rapport au deuxième trimestre 2009. Le volume des ventes reste plus contenu dans le neuf à +8% sur un an, mais la tendance à l'inflation des prix se poursuit, conséquence directe d'une offre insuffisante.

Selon les chiffres des Notaires de l'Ile-de-France, l'augmentation des prix dans l'immobilier ancien s'établit à +2,5% à fin juin sur 3 mois, pour une estimation de +7,8% en comparaison annuelle. Paris affiche des valeurs plus élevées avec une hausse des prix de +3,1% en 3 mois et +9,8% en un an. Le prix du mètre carré parisien brise à nouveau des records à 6 680€.La Petite Couronne suit la même tendance pour les appartements anciens avec une augmentation des prix de +7,7% sur une année (+2,5% sur 3 mois), tandis que la Grande Couronne enregistre une hausse légèrement plus faible à +6,8% sur un an. Les maisons ont entamé leur ascension plus tardivement, pour présenter aujourd'hui des valeurs en forte hausse à +11% sur un an en Petite Couronne et +4,3% en Grande Couronne. La typologie des acheteurs est partagée entre les primo-accédants, les secundo-accédants décidés enfin à vendre leur premier bien et les investisseurs en locatif, neuf ou ancien.

Si les chiffres de l'économie s'oriente au vert, cette situation tendue d'un marché déséquilibré entre offre et demande risque de perdurer. Paris s'affirme comme une place inaccessible aux classes moyennes et modestes dont la solvabilité s'est réduite avec un niveau de vie qui ne suit pas l'inflation des prix. Avec la réforme des aides fiscales en matière d'immobilier, prévue pour le début 2011, le dynamisme constaté aujourd'hui va sans doute se poursuivre jusqu'à la fin de l'année.