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Immobilier parisien : seule la pénurie explique l'envolée des prix.

Cela aurait facile de stigmatiser les étrangers, de retour dans la capitale en tant qu'acheteurs, pour expliquer la flambée des prix parisiens. Certes, la plupart des biens de prestige devient propriété des étrangers, mais cela demeure un épiphénomène qui ne justifie en rien le prix moyen record du mètre carré dans la capitale.

Seule la pénurie de logements est responsable du décrochage des prix. Selon la Fnaim de l'Ile-de-France, un bien mis en vente trouve rapidement 20 acquéreurs potentiels. La demande a évolué cette année en débloquant quelque peu le marché de la revente. La performance des taux de crédit, à leur niveau le plus bas depuis 60 ans, incite fortement les secundo-accédants à revendre leur logement pour une plus grande surface. Et comme en période économique instable la Bourse ne crée pas des vocations, les investisseurs se tournent vers la pierre, l'ultime valeur refuge.

Certains quartiers emblématiques sont tout de même largement investis par les étrangers, à l'instar de Saint-Germain-des-Prés ou des Invalides. Les étrangers y représentent aux alentours de 20% des acheteurs. Et si l'idée préconçue que les étrangers s'emparent des biens prestigieux valant plusieurs millions d'euros se vérifie réellement, cela reste marginal sur l'ensemble des transactions réalisées. La grande majorité des acquéreurs étrangers résident dans la capitale et achètent un logement standard tout simplement pour y vivre. D'ailleurs le prix moyen d'un bien acheté par un étranger est inférieur à la moyenne générale : 402 270€ contre 411 100€ pour l'ensemble des transactions. Sur le volume global, les étrangers comptent pour seulement 6,3% des acquéreurs dont une large proportion d'Italiens pour 24,7%.