Rachat de crédit immobilier : renégociez sans tarder.
Difficile de penser qu'ils pourraient rétrécir encore plus, il est  en effet peu probable que le contexte monétaire soit plus arrangeant  pour les banques qu'il ne l'est aujourd'hui. Si vous détenez un prêt  immobilier, n'attendez plus pour renégocier.
Chute des taux des crédits immobiliers
A  la faveur d'un emprunt obligataire réduit à la portion congrue, les  taux des crédits immobiliers battent des records à la baisse. L'OAT 10  ans qui sert d'indice aux établissements de crédit pour définir les taux  fixes des crédits aux particuliers est passé sous la barre du 1% début  décembre et a touché son point le plus bas le 23 janvier dernier à  0,55%. Des circonstances ultra favorables aux taux d'intérêt. Les  banques répercutent la baisse de l'emprunt d'Etat sur leurs barèmes sans  diminuer leurs marges. Le taux moyen sur 15 ans affiche désormais 2,3%,  il titrait 4% fin 2009. 
Les 2 conditions pour renégocier votre prêt immobilier
Si  vous n'avez toujours pas renégocié votre crédit immobilier, n'hésitez  plus. Le contexte est plus que jamais pertinent pour réaliser des  milliers d'euros d'économie. Il faut deux conditions primordiales pour  engager la démarche :
- que votre prêt soit dans les premières années  de remboursement. Si vous avez contracté un crédit immobilier entre  2007 et 2013, vous êtes bien placé pour renégocier. Le plus gros des  intérêts est remboursé durant les premières années, c'est donc sur cette  période que l'abaissement du taux initial se justifie. 
- que  l'écart entre le taux initial et le taux négocié soit d'un point (1%),  voire 0,70% pour les prêts d'un montant élevé. Un prêt souscrit fin 2008  au taux de 5% sur 20 ans se négocie aujourd'hui autour de 2,70% (hors  assurance). Vous réduisez le coût total de votre crédit de plusieurs  dizaines de milliers d'euros en demandant à renégocier.
Votre banque ou la concurrence ?
Vous  avez deux options : demander à votre banquier de revoir les conditions  de votre prêt, ou le faire racheter par une banque concurrente. La  première solution est administrativement la plus simple, mais les  conditions les plus intéressantes se négocient ailleurs. La troisième  option consiste à laisser un courtier se charger de la démarche. Il fera  jouer la concurrence interbancaire pour décrocher la meilleure offre.  Sa rémunération n'est acquise qu'une fois l'affaire conclue. 
Attention,  le rachat de crédit immobilier entraîne des frais : frais de dossier,  pénalités pour remboursement anticipé (plafonnés à 6 mois d'intérêts  dans la limite de 3% du capital restant dû), frais de nouvelle garantie  (évitables si vous restez dans la même banque). Ces frais ne font  l'objet d'aucune sortie de trésorerie, ils sont intégrés dans  l'opération de rachat de crédit.
 
						 
				Par Gerard Mihranyan, le dimanche 8 février 2015

