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Crédit renouvelable : attention aux sirènes du crédit avant les fêtes.

L'époque est propice aux achats : Noël, vacances scolaires, Jour de l'An, autant de raisons pour dépenser sans en avoir parfois réellement les moyens. La tentation de contracter un crédit est forte et les grandes enseignes de la distribution redoublent d'imagination pour attirer le chaland notamment avec les cartes de fidélité qui cachent en réalité des cartes de crédit. Malgré la loi Lagarde sur le crédit qui est censé apporter un meilleur encadrement légal pour protéger les consommateurs, les dérives sont multiples et les pièges jalonnent le parcours du client. Quelques pistes pour éviter des coûts prohibitifs.

Avant de souscrire un crédit à la consommation, faites le tour des marmites : les offres sont pléthoriques et les méthodes pour appâter le client contournent parfois les règles de la nouvelle loi. En obligeant les organismes de crédit à fournir des exemples chiffrés et représentatifs, la loi Lagarde était animée de bonnes intentions. Les propositions doivent simuler un crédit représentatif de l'offre publicitaire : 500€, 1 000€ ou 3 000€. Le prêteur peut choisir de représenter un ou plusieurs de ces montants. Il s'avère que l'exemple de 500€ est le plus souvent exprimé, peu explicite si le client choisit un crédit d'un montant supérieur et qui ne lui permet pas de savoir si l'échéance est dégressive par tranche de 500€. Le barème utilisé pour l'exemple ne correspond pas au crédit souhaité et le consommateur paie au final un crédit au coût deux fois ou trois supérieur à celui de l'exemple cité. Ou se retrouve avec un coût total plus élevé en empruntant moins que le montant de l'exemple.

Autre piège qui induit le consommateur en erreur : l'assurance facultative qui n'entre toujours pas dans le champ de la nouvelle loi. En dépit de son caractère facultatif, l'assurance de prêt se retrouve presque systématiquement partie intégrante de l'offre, mais comme elle n'est pas incluse dans le calcul du TAEG (taux annuel effectif global), elle vient considérablement alourdir le coût du crédit à l'insu du consommateur. Certaines enseignes prélèvent automatiquement des frais d'assurance déguisés en frais de dossier et augmentent ainsi leur marge toujours limitée par le taux de l'usure. Or la loi ne fixe aucune limite au taux de l'assurance. En essayant de contourner la loi, ces établissements de crédit ne font qu'accentuer le risque de surendettement de leurs clients.

L' ensemble de la réforme sur le crédit à la consommation termine son entrée en vigueur en mai prochain, avec notamment la suppression des barèmes qui induisent en erreur. Si vous souhaitez contracter un crédit pour les fêtes, privilégiez les offres promotionnelles qui vous proposent de payer en plusieurs fois sans frais, ou celles exprimées en nombre défini d'échéances avec un montant fixe pour chacune.