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Rachat de crédit : dopé par la baisse des taux.

Après un pic en novembre 2008 à 5,15% de moyenne, les taux de crédit immobilier n'ont cessé depuis de baisser pour arriver aujourd'hui à 3,40%. Une chute remarquable qui profite aux emprunteurs désirant se lancer dans un achat immobilier, et une grande frustration pour ceux qui ont fait un prêt fin 2008. Ces derniers n'ont en effet qu'une idée, réduire leurs mensualités et aligner leur taux sur le niveau actuel. Les opérations de renégociation et de rachat de crédit constituent aujourd'hui une part très importante de l'activité des organismes prêteurs.

Les banquiers voient chaque jour des clients désireux de renégocier leur crédit immobilier et de baisser d'un point leur taux initialement contracté. Les premiers concernés sont les emprunteurs ayant souscrit un prêt fin 2008 et début 2009, quand les taux de crédit étaient à leur maximum, autour des 5%. La démarche est de négocier avec son banquier pour revoir les modalités du crédit, la réussite du projet dépendant souvent de la relation entre les deux parties et du poids financier que le client représente. L'autre solution consiste à aller voir ailleurs et demander un rachat de crédit à une banque concurrente qui intégrera dans l'opération les pénalités de remboursement dues à la première banque. Le client peut ainsi réduire ses mensualités et diminuer son endettement mensuel, ou raccourcir la durée de son prêt en conservant la même mensualité. Au final, une économie substantielle sur le coût global.

Ce type d'opération bancaire peut représenter jusqu'à un tiers de l'activité de crédit d'une banque. Encore faut-il que les banques jouent le jeu et ne se liguent pas contre les clients en refusant de racheter les crédits des uns et des autres. Une entente dénoncée déjà dans les années 1990 et qui aurait perduré jusqu'en 2008 dans certaines régions de l'Ouest de la France, les banques locales de même enseigne appliquant sans mesure leur propre définition de la synergie groupe. La contraction des taux réduit sensiblement les marges des banques. La banque prêteuse se trouve le plus souvent lésée dans l'opération de renégociation au profit d'une banque concurrente qui pourra proposer un meilleur taux.

Pour réussir son rachat de crédit, il faut que la durée de remboursement restante soit au moins égale ou supérieure à 10 ans. Les intérêts sont en effet remboursés dans les premières années du prêt, le remboursement du capital n'intervenant qu'ensuite. C'est donc en début de crédit, quand le volume des intérêts est encore important que l'opération de rachat de crédit devient légitime, la réduction du taux y trouve alors tout son sens.