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4 idées reçues sur le rachat de crédits

4 idées reçues sur le rachat de crédits

Le rachat de crédits est très souvent associé à une situation de surendettement. Voilà le premier des préjugés véhiculés par cette opération bancaire qui a pour objectif de réduire le taux d'endettement mensuel et de rétablir l'équilibre du budget.

Le rachat de crédits est réservé aux personnes surendettées

Les personnes reconnues en situation de surendettement, c'est-à-dire celles qui ont déposé un dossier de surendettement auprès d'une commission de la Banque de France, ne peuvent avoir accès au rachat de crédits. Il est vrai en revanche que le rachat de crédits s'adresse avant tout aux emprunteurs qui peinent à équilibrer leur budget par l'accumulation de plusieurs crédits.

Si le taux d'endettement excède un certain seuil, regrouper ses dettes n'est plus possible. L'organisme spécialisé considérera que la situation est d'ores et déjà compromise et orientera l'emprunteur vers d'autres solutions légales. Si l'opération est faisable, il fera une offre de rachat avec une mensualité adaptée à la capacité réelle de remboursement de l'emprunteur.

Une personne qui n'éprouve aucune difficulté financière peut décider de faire racheter ses prêts en cours pour réduire immédiatement ses mensualités, simplifier la gestion de son budget et n'avoir plus qu'un seul interlocuteur pour ses remboursements. L'opération peut aussi intégrer un nouveau crédit ou une demande de trésorerie.

Seuls certains crédits sont concernés

Tous les crédits, quelle que soit leur nature, peuvent faire l'objet d'un regroupement : crédit à la consommation (prêt affecté, prêt personnel, crédit renouvelable, prêt travaux) et crédit immobilier (primo- ou secundo-accédant). La restructuration peut également concerner les autres dettes : arriérés d'impôts, factures impayées, loyers en retard, dettes familiales. En fonction de la durée restante de chaque crédit et du taux d'intérêt qui s'y attache, l'organisme va déterminer s'il est judicieux de l'intégrer. 

Dès lors que le rachat comporte au moins 60% de dettes immobilières, la réglementation relative au crédit immobilier s'appliquera. Dans le cas inverse, c'est le régime du crédit conso qui se met en place.

Il faut changer de banque

Le rachat de crédit consiste à regrouper tous ou partie des crédits en cours en un prêt unique sur une durée de remboursement définie en fonction d'un taux d'endettement mensuel qui ne devra pas excéder un tiers des revenus de l'emprunteur. Il s'agit d'un nouveau prêt consenti par un organisme spécialisé ou une banque qui propose ce type d'opération. L'établissement va racheter les crédits auprès des différents créanciers sans que cela implique de quitter la banque où sont domiciliés les revenus.

Le rachat de crédit coûte cher

Comme tout prêt, le rachat de crédit a un coût : les intérêts, et les frais annexes (frais de dossier, éventuellement frais d'assurance emprunteur et frais de courtage). L'opération peut aussi engendrer des frais de remboursement anticipé qui concernent les crédits immobiliers (6 mois d'intérêts dans la limite de 3% du capital restant dû) et certains crédits à la consommation (0,5% ou 1% du montant du crédit pour un capital restant dû supérieur à 10 000€) sous réserve qu'ils figurent dans le contrat.

Dans la majorité des cas, le rachat des crédits en cours engendre un allongement de la durée de remboursement en contrepartie d'une réduction de la mensualité. Ceci entraîne généralement un coût global supérieur à la somme des coûts des différents crédits. Mais pas toujours. En période de taux bas comme actuellement, il est possible de faire racheter ses crédits à un taux bien inférieur au taux initial, notamment si l'opération comprend un crédit immobilier contracté avant 2009. 

Faire plusieurs simulations de rachat est indispensable pour étudier la faisabilité de l'opération. Un courtier pourra ensuite analyser la situation et sélectionner l'offre de rachat de crédits la plus compétitive.



Léa Labesse

Publié le mardi 7 août 2018

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