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Crédit à la consommation et surendettement.

Alors que l'Assemblée a commencé mercredi dernier l'examen du projet de loi visant à réformer le crédit, les chiffres du surendettement ont considérablement augmenté en 2009. Si 14 millions de Français, soit la moitié des ménages, ont un crédit en cours, ils sont 750 000 à souffrir du surendettement. Les difficultés financières se sont accrues pour beaucoup dans un contexte économique dégradé où le spectre du chômage plane plus lourdement depuis un an.

La nouvelle loi a pour objectif de mieux protéger les consommateurs, en premier lieu les personnes fragilisés par les aléas de la vie. Difficultés passagères ou qui perdurent, ils sont plus nombreux depuis la crise à glisser dans le surendettement : 200 000 dépôts de dossiers supplémentaires de surendettement en 2009. La Cour des Comptes tire la sonnette d'alarme face à une augmentation de 18% de ménages en situation de détresse. Mis en cause la plupart du temps, le crédit à la consommation avec, en ligne de mire, le crédit renouvelable tout particulièrement. Taux souvent abusifs, voir évolutifs, grande facilité d'accès parfois à l'insu du consommateur, information tronquée, les griefs à l'encontre du crédit renouvelable ou revolving sont nombreux. L'engrenage prend rapidement, après un crédit contracté, on en souscrit un deuxième pour rembourser le premier et on se retrouve vite la tête sous l'eau. Sous le terme "réserve d'argent", se cache un crédit sans cesse renouvelé et non une somme d'argent que le consommateur aurait mis de côté. Un vocable qui induit en erreur pour un produit très facile d'accès, souvent en direct sous forme de carte de fidélité chez les grands distributeurs ou en ligne, et demandant peu de garanties voir aucune.

Réserve d'argent, compte disponible, crédit reconstituable, la future loi entend bien supprimer ce genre d'expressions qui trompe le consommateur pour ne garder que la seule appellation : crédit renouvelable. Certaines associations avaient souhaité qu'il soit purement et simplement éradiqué de notre société de consommation, une position trop radicale qui ne prend pas en compte la rôle déterminant du crédit dans l'économie du pays. La loi mettra l'accent sur une meilleure protection en allongeant le délai de rétraction de 7 à 14 jours, et les organismes proposant une offre de crédit devront s'informer plus sérieusement de la situation financière du souscripteur pour éviter d'octroyer un nouveau crédit à une personne déjà trop endettée.

Depuis 4 ans, quelque 6 textes ont été adoptés, en vain, pour protéger le consommateur face aux dérives du crédit mal utilisé. On arrive désormais à des situations de demande de crédit pour boucler les fins de mois et non plus pour s'équiper ou financer un projet.

Si vous constatez que votre situation personnelle se dégrade, n'attendez pas plus longtemps. Vous pouvez en faisant une demande de rachat de crédit économiser sur vos mensualités entre 30% et 60%, et éviter un dépôt de dossier devant une commission de surendettement.



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