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Rachat de crédits : le portrait-type du demandeur

Les surendettés face aux banques

Dans sa dernière étude sur le rachat de crédits, le courtier Empruntis brise les clichés communément répandus sur cette opération financière. Le demandeur-type n'est pas une personne surendettée, il serait plutôt un emprunteur désirant renouer avec une meilleure trésorerie pour améliorer son reste à vivre ou retrouver une capacité d'investissement.

Le rachat de crédits est une opération qui consiste à regrouper tous les crédits d'un même emprunteur en un seul prêt. Il peut rassembler plusieurs crédits à la consommation, associés éventuellement à un (ou deux) prêt immobilier. Il est d'usage associer rachat de crédits et surendettement. Une idée reçue qu'a souhaité mettre en perspective le courtier Empruntis par le biais d'une étude portant sur 23 000 dossiers de rachats de crédits.
15% de ces demandeurs sont concernés par le malendettement ou le surendettement. Seulement 15% dirait-on, loin de l'image que le grand public se fait de la personne engagée dans la démarche. Les 85% restants sont partagés entre les profils souhaitant rehausser leur reste à vivre (50%) et ceux ayant un projet d'investissement immobilier (35%). L'étude affine le portrait : le taux d'endettement de ces demandeurs reste supérieur aux critères admis, 44% avant le rachat de leurs crédits contre les 33% qui sont la norme. Ce qui n'implique pas nécessairement un reste à vivre indécent : en moyenne 1 640€ pour les propriétaires et 1 275€ pour les locataires. Une fois l'opération de rachat effectuée, ce reste à vivre augmente très nettement : 2 539€ pour les premiers et un peu plus de 1 800€ pour les seconds.

Autre idée reçue mise à mal, le rachat de crédits et la précarité des emprunteurs. En examinant la typologie de demandeurs, on se rend compte que 80% sont des salariés en CDI. Dans le détail, 27% sont employés, 18% sont fonctionnaires et 11% cadres. Une faible proportion concerne les retraités (9%). Le demandeur-type est en couple, avec des enfants et est âgé en moyenne de 45 ans.

Quel enseignement doit-on en retirer ? Selon Empruntis, l'étude montre que les banques ne doivent pas être systématiquement accusées de favoriser le surendettement, puisqu'on voit très nettement que les demandeurs d'un rachat de crédits sont avant tout des emprunteurs dans une situation décente.



Gerard Mihranyan

Par , le mardi 22 octobre 2013

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