Pour le troisième mois consécutif, les prix de l'immobilier à Paris a augmenté, dans une faible proportion certes à +0,52%. Le volume des transactions reste toutefois en net recul par rapport au mois de mai. Les prix demeurent globalement inférieurs à ceux de juin 2008, ils devraient même stagner dans les mois prochains.

Meilleursagents.com vient de publier son 9ème baromètre sur le marché immobilier parisien (étude menée sur la base des promesses de ventes signées par les 15 agences immobilières partenaires du courtier à Paris). Spécialiste du secteur, le courtier analyse le marché de la zone parisienne et dresse le constat suivant : les prix ont poursuivi une légère hausse en juin à +0,52% soit 2,2% en plus en trois mois en tenant compte du mois d'avril avec +1% et mai avec +0,75%. Cette hausse s'opère sur 17 arrondissements sur 20. Les prix restent cependant inférieurs à ceux de l'an passé avec 7% de moins par rapport à juin 2008 qui représente le plus haut niveau historique. Le cumul de la baisse sur l'année 2009 est désormais de -4%. Cette hausse sensible de 0,52% a eu lieu alors que le volume des transactions a considérablement reculé en juin, à -40% par rapport au mois de mai. La part des logements dits "grande surface" (3 pièces et plus) est de 39% du total des transactions, soit une baisse par rapport à avril et mai. Le volume des logements dits "petite surface" (studios et 2 pièces) est pour sa part de 61% du total des affaires négociées. Le prix moyen du mètre carré à Paris atteint aujourd'hui 6 151€.

Le courtier estime que ce rebond des prix est passager et donne la baisse des taux de crédits responsable en partie de ces hausses. Grâce à un recul de 1,1% sur 20 ans par rapport à octobre 2008, les taux de crédits immobiliers sont devenus très attractifs et comptablement donnent un gain de 8% de pouvoir d'achat aux acquéreurs. Ajoutée à cela la baisse des prix de 7% cumulée sur l'année, et un acheteur se retrouve donc avec 15% de pouvoir d'achat en plus. Ceci permet l'accès à la propriété à des ménages autrefois considérés comme non solvables. Ce sont les primo-accédants qui profitent d'un marché orienté à la baisse. Le recul du nombre de transactions en juin signifie peut-être la fin du mouvement haussier des prix.

Il faut encore que les acheteurs potentiels regagnent en confiance. Quelques signes positifs de reprise se profilent notamment aux Etats-Unis. L'indice CAC 40 s'est redressé et juin a vu le nombre de chômeurs reculer. Tant que la conjoncture économique reste incertaine, les prix de l'immobilier ne devraient pas monter. Les efforts de la Ville de Paris pour redynamiser le secteur immobilier porteront sans doute leurs fruits en fin d'année et début 2010 grâce au prêt Parcours Logement 0% et au prêt Parcours Résidentiel.