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Progression de l'encours des crédits aux ménages.

La Banque de France a publié récemment ses statistiques mensuelles de crédit et il ressort que à fin juillet l'encours de crédit est en augmentation. Une constante depuis plusieurs mois qui se concentre surtout sur les crédits à l'immobilier. La demande de crédit par les entreprises n'a pour sa part pas encore retrouvé son niveau normal.

La progression globale de l'encours de crédit aux ménages est de +0,4% en un mois à fin juillet. Sur une année, elle s'établit à +4,4%. Cette valeur est calculée mensuellement par la Banque de France et représente à ce jour 959,2 milliards d'euros contre 890 milliards en avril 2008. Ce sont les crédits à l'habitat qui progressent le mieux avec +4,2%. La raison de cette envolée est simple : le recul notable des prix de l'immobilier additionnée à la baisse de plus d'un point des taux de crédit a permis de resolvabiliser une partie des ménages français jusque là exclus du marché. Les banques ont besoin de regagner des parts de marché, et le secteur de l'immobilier leur permet de capter une clientèle sur du long terme. Par ailleurs, le crédit à la consommation quelque peu entamé par une conjoncture difficile se redresse légèrement grâce notamment à l'assouplissement des conditions d'octroi par les banques et organismes de crédit, mais aussi par les mesures gouvernementales telle la prime à la casse dans le secteur automobile qui a soutenu le marché de manière significative. 

De son côté, l'encours aux entreprises progresse difficilement avec seulement +1,2% et s'explique par la faiblesse de la demande. Depuis l'automne dernier les entreprises écoulent leurs stocks et ont considérablement réduit leur capacité de production. Les besoins de fonds de roulement ont ainsi été diminués ce qui explique la moindre demande de crédits de trésorerie. Il est à noter toutefois que les crédits d'investissements ont nettement augmenté avec +5,5%. Une fois les stocks épuisés, les entreprises auront vite besoin de solliciter pour faire repartir les chaînes de production.

Avec un nouveau recul des taux de crédits immobiliers prévu en septembre et l'effort des banques pour maintenir l'économie, la demande de crédits de la part des ménages pourrait s'intensifier encore.