Crédit conso : le crédit renouvelable ne fait plus recette.
Les effets de la loi Lagarde sur le crédit renouvelable sont aujourd'hui bien visibles
sa part dans le crédit conso a chuté de 25%,  principalement grâce à la mesure qui prévoit la fermeture automatique  des lignes de crédit non utilisées après un certain délai.
Loi Lagarde et crédit renouvelable
La  loi Lagarde de juillet 2010 a profondément réformé le crédit à la  consommation, notamment le crédit renouvelable, stigmatisé par bon  nombre de politiques et d'associations lors des situations de  surendettement. 
Le crédit renouvelable est souple d'utilisation  dans la mesure où la réserve d'argent se reconstitue au fur et à  mesure des besoins, pour des montants variables, dans la limite du  montant plafond (ou découvert autorisé). Les taux d'intérêt pour ce  crédit sont plus élevés que pour un crédit conso classique et, si  les petites mensualités proposées sont séduisantes, elles  renchérissent le coût total du crédit. Un des moyens d'en réduire le  coût a été de réduire la durée de remboursement : les crédits de moins  de 3 000€ doivent être remboursés dans les 3 ans, dans les 5 ans pour  les montants supérieurs. La loi impose en outre au vendeur de proposer  un crédit classique amortissable en alternative à un crédit renouvelable  pour tout achat d'un montant supérieur à 1 000€.
Une réglementation qui porte ses fruits...et une autre qui enfonce le clou
Le  contrat de crédit renouvelable est renouvelé tous les ans par tacite  reconduction. Avant la loi Lagarde, un compte resté inactif était  automatiquement résilié au bout de trois ans ; la réforme a réduit ce  délai à deux ans. La toute récente loi Hamon instaure un délai de  suspension au bout d'un an d'inactivité, laissant la possibilité au  consommateur de réactiver sa ligne de crédit sur simple demande. Sans  réactivation, le compte est définitivement résilié à l'échéance d'une  nouvelle année. 
La première mesure issue de la loi Lagarde pèse  aujourd'hui lourdement sur le crédit renouvelable. Autre effet  préjudiciable au secteur, la réduction notable des montants : 85% des  crédits souscrits ont un montant maximum autorisé inférieur à 3 000€.  Conséquence, depuis 2008, la production annuelle de crédits conso a  perdu 10 milliards d'euros, dont 7 uniquement imputables au crédit  renouvelable. Autrefois appelé crédit revolving ou réserve d'argent, ce  type de crédit représente désormais 24% de la production totale de  crédits conso, contre 40% à la veille de la loi.
 
						 
				Par Gerard Mihranyan, le lundi 26 janvier 2015

