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Crédit renouvelable, pour ou contre : le débat divise.

Cette semaine les médias ont mis la lumière sur le crédit revolving ou crédit renouvelable. Dans le cadre de la réforme du crédit à la consommation initiée par la ministre de l'Economie Christine Lagarde, le crédit revolving est au coeur des débats entre parlementaires dont les avis divergent évidemment. Certains voudraient voir ce type de crédit totalement supprimé au prétexte qu'il est la cause principale du surendettement des ménages, d'autres au contraire n'estiment pas que sa suppression soit la solution au problème du surendettement. Le débat appelle pour le moins une réforme afin d'encadrer plus profondément le crédit renouvelable pour une meilleure protection du consommateur.

Les chiffres du surendettement sont malheureusement en hausse en 2009. 162 171 dossiers ont été déposés à La Banque de France entre janvier et septembre, une augmentation de 17% qui inquiètent bon nombre de parlementaires et principalement ceux de gauche. Incriminé, le crédit renouvelable qui permet l'accès à une réserve d'argent permanente liée souvent à une carte de crédit émise par les organismes prêteurs que peuvent être les grands magasins par exemple. Les taux d'intérêts sont élevés voir très élevés, généralement variables d'une année à l'autre et peuvent parfois monter jusqu'à 22%. L'abus de certaines sociétés se vérifie dans l'affectation d'une partie des remboursements mensuels à des frais divers (frais d'envoi, frais d'assurance, tenue de compte,...) qui diminue d'autant la part du capital remboursé. Le crédit revolving a l'avantage d'offrir beaucoup de souplesse mais il est coûteux et pousse souvent à la surconsommation qui peut glissée ensuite peu à peu vers le surendettement.

Son succès réside dans le fait qu'il permet l'accès à des biens de consommation pour un grand nombre de ménages souvent modestes. Limité à 21 500€, il se compose en grande majorité de crédits de petits montants. Le contrat de ce type de crédit est d'un an reconductible tacitement. Etant par définition un crédit non affecté, il ne peut faire bénéficier le consommateur d'une protection maximale en cas de litige sur un bien défectueux par exemple.

Aujourd'hui l'endettement moyen est passé de 35 719€ à 40 530€ en une année. Les parlementaires de gauche souhaiteraient que ce type de crédit soit tout simplement supprimé pour protéger au mieux les ménages fragiles. De l'autre côté, la majorité parlementaire oriente sa réflexion vers un meilleur encadrement du crédit renouvelable qui constitue une réelle utilité économique et sociale. Christine Lagarde préconise donc un renforcement du cadre légal pour une prévention efficace et une amélioration de la protection du consommateur.



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