credit_logo

Payer son mariage à crédit, un phénomène qui prend de l'ampleur

Payer son mariage à crédit, un phénomène qui prend de l'ampleur

Pour "le plus beau jour de leur vie", certains ne lésinent pas sur les moyens...quitte à s'endetter en contractant un crédit.

Les mariages étant de plus en plus tardifs, les futurs conjoints ne comptent pas sur le coup de pouce des parents pour réaliser la cérémonie de leur rêve.


Âge moyen des mariés en hausse

Entre 1996 et 2016, l'âge moyen d'une femme qui se marie est passé de 30 à 35,3 ans (chiffres Insee). Les hommes suivent une courbe parallèle : ils se mariaient à 32,6 ans il y a dix ans, ils avaient en moyenne 37,8 ans en 2016. Un retour en arrière est encore plus significatif : en 1980 une femme convolait à 23 ans, un homme à 25 ans. Plusieurs explications à cette augmentation de l'âge moyen des unions maritales : la prise en compte des remariages (plus de divorces donc des remariages tarifs) et la volonté des femmes d'attendre d'avoir plus de 30 ans pour se faire passer la bague au doigt. Les trentenaires ne représentent que 31,8% des femmes mariées contre près de 53% en 1969.

Chez les couples homosexuels, le schéma est totalement inverse. En 2013, les hommes s'unissaient à un âge moyen autour de 50 ans, à 43,9 ans en 2016 ; les femmes à 43 ans en 2013 et à 39,6 ans en 2016. On mesure ici l'effet de la loi sur le "mariage pour tous".


Payer son mariage à crédit

Plus tardif, le mariage se paie aussi à crédit. Auparavant, papa et maman étaient sollicités pour financer la fête, désormais les mariés voient l'officialisation de leur union comme un achat plaisir qu'ils peuvent personnaliser. Et cela coûte cher !

Selon les professionnels du secteur, le budget moyen d'un mariage est aujourd'hui de 12 000 euros, soit 4% de plus qu'en 2015. Les organismes de crédit commencent tout juste à s'engouffrer dans la brèche, qui est loin d'être un marché de niche : avec 240 000 unions par an, le marché du mariage pèse autant que celui du jouet, soit environ 3 milliards d'euros. Les montants peuvent aller de 3 000 à 50 000 euros remboursables sur 4 à 48 mois, à un taux compris entre 1% et 2,50% (hors assurance). Proposer de financer le mariage, c'est aussi pour les banques un moyen de capter une jeune clientèle qui aura probablement un rêve immobilier dans leur projet de vie commune.



Sébastien Porret

Par , le vendredi 17 novembre 2017

Partager cet article :