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Crédit immobilier : à deux, c'est mieux !

Crédit immobilier : à deux, c'est mieux !

Près de 70% des emprunteurs vivent en couple. De là à dire que les banques préfèrent financer les projets immobiliers à deux, il n'y a qu'un pas. L'enquête du courtier en crédit Vousfinancer met en lumière les profils que les établissements bancaires affectionnent et ceux qui sont moins avantagés.

Critères d'accès au crédit immobilier : avantages aux couples 

Même si les taux d'intérêt sont hyper favorables à tous ceux qui souhaitent concrétiser un projet immobilier, il est aujourd'hui, comme toujours serait-on tenter de dire, plus facile d'emprunter à deux plutôt que seul. Dans son étude réalisée sur 15 000 clients financés en 2017, le courtier en crédit Vousfinancer chiffre à 68% la proportion d'emprunteurs qui réalisent leur projet immobilier à deux. Le taux grimpe à 73% chez les 30-39 ans. L'argument avancé par le courtier est d'abord financier : les couples sont des profils plus intéressants pour les banques, car moins risqués et plus rentables. A deux, on dispose de revenus plus élevés, ce qui permet d'augmenter la capacité d'emprunt et d'accéder à la propriété.

Les critères d'éligibilité sont la preuve tangible que les établissements de crédit préfèrent prêter aux couples. Les revenus exigés d'un acheteur célibataire sont proportionnellement plus élevés que ceux demandés à un couple : là où un célibataire devait déclarer au moins 20 000€ de revenu net fiscal annuel, il suffisait de 35 000€ à un couple pour décrocher un crédit. Autre exemple : pour obtenir les meilleures conditions d'emprunt, une banque réclamait 35 000€/an à une personne seule et 50 000€/an à un couple.

Limiter les risques d'impayés

Dans une même logique mathématique, le reste à vivre est proportionnellement plus faible pour un couple. Ce critère (revenus restants pour payer les charges courantes du foyer une fois les mensualités déduites) est aussi important que le taux d'endettement. Chaque banque détermine son niveau du reste à vivre, ici 700€/mois minimum pour un célibataire et 800€ pour un couple, ailleurs 750€ pour une personne seule contre 1200€ pour un couple.

Vient ensuite la stabilité de la situation. Le risque de perte d'emploi repose sur deux personnes et non sur une seule, constat auquel les banques sont très sensibles. Le risque d'impayés est réduit, ce qui va sécuriser l'opération aux yeux du prêteur. Impossible, évidemment, de passer sous silence la question de l'assurance de prêt, grande source de marges pour les banques, tout particulièrement en période de taux bas. De nombreuses banques exigent une quotité de 100% sur chaque tête d'emprunteur, ce qui revient à doubler la cotisation mensuelle. 

Acheter à deux, mariés...ou pas

Être marié n'est pas la martingale pour bénéficier de meilleures conditions d'emprunt. Vivre à deux suffit, question de générations. Les concubins et les couples pacsés représentent d'ailleurs 33% des emprunteurs, quasiment à égalité avec les couples mariés (35%). Pour bon nombre de couples, quel que soit le statut marital, acheter à deux est un acte plus engageant que le mariage. Les couples sans enfant sont légèrement plus nombreux que les familles : 51% des emprunteurs n'ont pas d'héritiers directs, 42% un ou deux enfants.

Les personnes divorcées ou séparées sont très minoritaires parmi les emprunteurs (8%), la location étant la solution en attendant de retrouver un équilibre personnel et financier.



Hervé Labatut

Par , le lundi 19 février 2018

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