Tous les professionnels s'accordent pour à dire que le secteur de l'immobilier est sinistré. Différents indicateurs viennent étayer cette constatation : baisse des transactions, baisse des prix, chute du nombre de mises en chantier, recul des demandes de prêts. Ceux qui auraient des velléités d'achat de leur logement devraient revenir sur leur projet et en étudier la faisabilité, car le moment est peut-être idéal pour investir.

Depuis l'automne dernier, les prix de l'immobilier n'ont cessé de baisser et cette tendance qui semblait s'atténuer en juillet est repartie en août. Au deuxième trimestre, le repli en moyenne nationale s'établit ainsi à 9,3% avec des variations en fonction des régions. Des villes comme Grenoble, Angers ou encore Toulon ont largement passé la barre des -10,00%. Ce sont les maisons qui enregistrent la plus forte baisse à -10,4%, viennent ensuite les appartements avec -8,4%. Longtemps épargné, Paris suit désormais le mouvement avec un repli de 9,2% : aucun arrondissement n'enregistre de valeur positive. Seul l'immobilier de prestige tire son épingle du jeu, mais c'est un marché de niche. Les analystes tablent sur un recul pour l'année 2009 de 10,5%, ce qui ramènerait les prix à leur niveau des années 2005-2006. L'année 2010 devrait vivre une continuité de la tendance baissière, certes moindre à 5% selon les professionnels. Des analyses toutefois aléatoires, les prévisions économiques pour les trimestres à venir restant floues.

Une des raisons principales qui poussent à acheter son logement est bien entendu le taux des crédits immobiliers. Eux aussi ont entamé une descente depuis l'automne dernier, et ce mouvement s'est poursuivi en août après une légère stagnation en juillet. La moyenne des taux s'établit à 3,93% (hors assurance) en août, avec 4,04% pour l'accession dans le neuf et 3,91% pour l'achat dans l'ancien. 84,8% des prêts consentis en août auront eu un taux compris entre 3,5% et 4,5%. Les conditions de crédit n'ont jamais été aussi favorables : pour un même capital emprunté le niveau des mensualités est aujourd'hui 8% inférieur à décembre 2008.

Baisse des prix et taux de crédit très avantageux sont les deux raisons essentielles qui peuvent inciter un primo-accédant à acquérir sa résidence principale. En choisissant avec attention le bien souhaité avec une construction et un emplacement de qualité, l'investissement ne manquera pas de se valoriser dans le temps. Il faut rappeler que l'immobilier est le seul investissement que l'on peut faire à crédit avec ou sans apport. L'Etat par ailleurs a mis en place ou renforcé depuis le début de l'année un certain d'aides à l'accession à la propriété. Il y a d'abord le prêt à taux zéro que le gouvernement a doublé en début d'année : pour un ménage de 2 personnes il est désormais de 20 250€ (pour un logement ancien en zone A). Même s'il est limité à 50% du financement total, il peut se cumuler à d'autres prêts : le prêt bancaire bien évidemment, le PAS (prêt accession sociale), le PC (prêt conventionné), le PEL (prêt épargne logement), ou encore le prêt 1% logement. Dans certaines régions vous pouvez bénéficier en plus d'aides allouées par le conseil général. En outre le coût du crédit peut être alléger par la déduction des intérêts d'emprunt au cours des premières années, si vous êtes imposable.

N'attendez pas plus longtemps si le projet d'acheter votre résidence principale vous tient à coeur. N'attendez pas que les prix baissent encore : l'achat d'un logement est un investissement sur le long terme, et si vous le conservez suffisamment longtemps, vous pourrez en retirer une plus-value intéressante lors d'un cycle haussier. Renseignez-vous auprès d'un courtier en ligne et prenez le temps de faire une simulation : vous aurez alors tous les paramètres pour aller de l'avant.