Crédit immobilier : achetez maintenant pour profiter des taux bas.
Crédit immobilier : Taux historiquement bas
Cela pourrait ressembler à un leitmotiv depuis deux ans, Achetez maintenant avant la remontée des taux. A force de l'annoncer, cette hypothétique hausse des taux d'intérêt risque d'arriver..mais pas avant la fin de l'année. Pas dans l'immédiat, c'est certain, le printemps est le grand temps fort de l'immobilier et surtout le contexte obligataire rend le niveau des taux très favorable aux emprunteurs. Une attractivité exceptionnelle qui retarde tout de même la correction tant attendue des prix dans l'ancien.
Taux historiquement bas
Les  courtiers sont unanimes, les taux fixes du crédit immobilier sont  toujours très attractifs en ce début de printemps. Une situation qui  perdure depuis de longs mois, entretenue en cette saison de l'immobilier  par la politique de conquête des banques. Les taux oscillent entre  3,15% sur 10 ans et 4% sur 25 ans. La fixation des taux fixes repose sur  l'évolution de l'emprunt obligataire, l'OAT 10 ans. Il a perdu 0,40%  depuis le début de l'année, un repli qui permet aux banques d'être fort  agressives tout en conservant leurs marges. Rappelons que le crédit  immobilier est un produit d'appel de choix pour attirer de nouveaux  clients et les capter sur le long terme.
Faible correction des prix
L'attractivité  des taux est aussi un frein à la baisse des prix. Sur l'ensemble du  territoire, la correction moyenne fut de -1,4% (-1,7% en Île-de-France)  d'après l'indice Insee-Notaires pour l'année 2013. Cette résistance des  prix n'est pas uniforme, les disparités sont nombreuses quand on observe  les marchés locaux. Quand certaines grandes villes résistent (Lyon,  Rennes, Angers ou Nantes), d'autres voient les prix dans l'ancien chuter  de 9%, essentiellement les zones rurales. Les prix restent globalement  surévalués de 15% et pour fluidifier le marché, il faut qu'il y ait  compensation. La principale variable d'ajustement en 2014 sera le  comportement des taux dans les prochains mois. S'il y a peu de risque  que les taux augmentent avant l'été, les observateurs pronostiquent une  hausse modérée durant la seconde moitié de l'année.
 
						 
				Par Gerard Mihranyan, le mercredi 2 avril 2014

