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Crédit immobilier : août à nouveau en baisse.

Selon le barème régional du courtier Empruntis, les taux reculent sur toutes les durées dans l'ensemble des régions. Même la durée longue de 30 ans se contracte, signe que les banques sont dans une phase accommodante.

En dépit d'un environnement peu engageant pour l'achat immobilier, les taux d'emprunt affichés au mois d'août sont attractifs. Le taux moyen passe sous la barre des 4% pour la première fois depuis 2010 et ce, dans toutes les régions hormis l'Île-de-France où le taux moyen reste bloqué à 4%. Le taux moyen sur 15 ans s'établit à 3,45%, à 3,85% sur 20 ans. Même la durée longue de 30 ans ressort en baisse à 4,65% contre 4,80% en début de mois. Les régions Nord et Ouest sont les moins chères du marché avec un taux moyen sur 20 ans à 3,75%.

Cette nouvelle baisse des taux d'intérêts à mi-août est le prolongement de l'érosion constatée depuis février dernier. En janvier le taux fixe sur 20 ans affichait 4,35% pour entamer ensuite un fléchissement qui ne s'est pas démenti depuis. La quasi stagnation entre mai et juillet cède pour reprendre un mouvement descendant significatif. La période est donc favorable aux emprunteurs qui retrouvent les valeurs attractives de l'année 2010. Les banques pratiquent même des décotes importantes pour les meilleurs profils. Selon les dossiers, les écarts entre taux minimum et taux maximum peuvent atteindre 0,80%.

Les taux évoluent constamment, de mois en mois, sans qu'il se profile une règle durable. Depuis février, la tendance est au repli, repli permis grâce aux taux de refinancement des banques à leur plus bas niveau. Pourtant, la production de crédit à l'habitat ne cesse de fléchir. Le volume des crédits accordés (ancien et neuf confondus) s'effondre de 33% en glissement annuel au premier semestre, avec un repli plus marqué encore au deuxième trimestre (-39,2%). Imputable à la crise des dettes souveraines, le décrochage amorcé l'été dernier paralyse la demande. En parallèle, des vendeurs peu enclins à baisser leurs prix et un blocage du marché. L'évolution des taux dans les prochaines semaines reste une inconnue. Les professionnels ne se hasardent pas à quelque pronostic, l'avenir restant suspendu aux perspectives de redressement de la zone euro.



Noémie Palussière

Par , le lundi 20 août 2012

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