Dans son palmarès mensuel des taux de crédit immobilier, le courtier Meilleurtaux.com constate une baisse quasi générale des valeurs dans les 10 plus grandes agglomérations françaises. Un recul des taux très significatif, puisqu'il atteint jusqu'à -0,30% selon les villes. Alors que la demande est en berne et que certains professionnels annoncent l'entrée en crise de l'immobilier français, cette baisse des taux de crédit à l'habitat est plutôt une bonne nouvelle et témoignent que les banques n'ont pas renoncé au marché du crédit.

Sur la durée de 20 ans, Lille est la ville la moins chère avec un taux moyen annoncé à 3,55% contre 3,75% en mars. Viennent ensuite Nantes, ancien leader du classement, et Toulouse avec un taux de 3,60% . Paris affiche une moyenne performante avec 3,70% soit une baisse conséquente de 0,30% par rapport à mars. Marseille, Montpellier et Strasbourg se partagent la moyenne de 3,75% toujours sur 20 ans, tandis que Nice fait du sur-place avec 4,05%. Dernier du classement, Lyon avec un taux moyen de 4,05% en légère hausse.

La stabilité de l'OAT 10 ans à un niveau très bas autorise les banques à pratiquer une politique offensive sur les taux. Dans un contexte où la demande s'est réduite comme peau de chagrin (rappelons que la production de crédits immobiliers s'est contractée de 40% en février en variation annuelle), les établissements bancaires choisissent de redonner de l'allant au crédit sur les durées moyennes inférieures ou égales à 20 ans.

En parallèle des taux, Meilleurtaux observe l'évolution des prix dans ces mêmes villes. 8 agglomérations sur 10 affichent une hausse légère de l'ordre de 0,50%, en totale opposition avec l'ensemble du marché français, nettement moins tendu, où la baisse des valeurs est généralisée depuis plus de 6 mois (environ -5% en moyenne depuis l'été 2011).