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Les banques françaises et le crédit.

L'Etat avait été généreux à l'automne dernier vis-à-vis des institutions bancaires pour les aider à faire face à la crise financière. Des milliards d'euros avaient été versés avec, à la clef, l'engagement pris par les banques de soutenir le crédit aux entreprises et aux particuliers, le crédit étant le moteur de l'économie. L'objectif fixé était d'augmenter les encours de crédit à hauteur de 3% à 4%, objectif que les banques, il y a quelques semaines, avaient annoncé trop ambitieux pour pouvoir le tenir. La situation a depuis bien évolué et le respect de l'engagement semble être presque atteint.

Avant la publication des résultats trimestriels des grands groupes bancaires, les chiffres du premier semestre sont plutôt encourageants en ce qui concerne les encours de crédits. Les principales banques françaises qui ont reçu l'aide financière de l'Etat se disent proches de réaliser les objectifs fixés pour l'année 2009. Déjà sur une année, le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel et la Société Générale observent une hausse de leurs encours de 3,7%, qui passe à 5% pour le groupe BPCE (Banque Populaire Caisse d'Epargne) et de 5,4% pour BNP Paribas. Le crédit immobilier a permis de donner du dynamisme au secteur avec un regain d'activité ses derniers mois grâce aux taux d'intérêts particulièrement bas. Le crédit immobilier représente 40% du total des encours pour l'ensemble des banques. En septembre, l'octroi de crédit à l'habitat est monté en flèche de 39% au Crédit Agricole. Et la banque BNP Paribas se félicite d'une production de nouveaux crédits de +12% au troisième trimestre par rapport à l'an passé. Pour l'année 2009, la hausse de l'encours devrait se situer dans la fourchette basse de 3% plutôt que 4%.

L'ensemble des banques constate un sursaut de la demande de crédit à l'habitat : la forte concurrence que se livrent les établissements bancaires offre aux clients potentiels des taux de crédit immobilier qui n'ont jamais été aussi attractifs. Avec les derniers coups de pouce de l'Etat en matière d'achat d'immobilier, la demande devrait poursuivre sa courbe ascendante et les banques pourraient s'engager, comme elles le promettent, d'assouplir légèrement les conditions d'octroi avant la fin de l'année.

La pression du gouvernement est forte auprès des banques, leur rôle dans le redressement de l'économie est déterminant et passe par des facilitations d'accès au crédit.



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