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Banques : haro sur les tarifs abusifs.

Un titre dont les banques françaises se passeraient bien : selon une enquête de la Commission Européenne, les banques de l'hexagone seraient les champions d'Europe de la nébulosité et de le cherté des frais bancaires. L'UFC-Que Choisir et l'AFUB (association française des usagers des banques) ont décidé de leur côté de dénoncer le caractère abusif de la politique tarifaire des banques, et publient conjointement une enquête qui met en lumière les dérives constatées entre 2004 et 2009. La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a mandaté l'ancien directeur du Crédit Agricole de diligenter une étude pour la fin du mois de juin, avant, espérons-le, de s'attaquer au problème.

Illisibles, trop chers, les frais bancaires des établissements français sont dans le collimateur des associations qui dressent un constat particulièrement affligeant depuis 5 ans. Les deux associations (UFC-Que Choisir et AFUB) ont disséqué les brochures de 12 grandes banques. Elles ont été accablées devant la masse de lecture nécessaire pour faire le tri entre la multitude de pages au service de tarifs incompréhensibles qui participent à opacifier totalement les pratiques tarifaires. Sans compter que d'une banque à l'autre, les termes différent et les acceptations font de même, avec une tarification qui n'a pas la même périodicité (mensuelle, trimestrielle ou annuelle, ou encore par coût d'opération). Avec une brochure qui compte en moyenne 24 pages (63 pages chez LCL !) et qui exposent jusqu'à 363 tarifs (Caisse d'Epargne de l'Ile-de-France), le pauvre usager doit s'armer de patience pour arriver au bout de l'information et pouvoir enfin choisir le service bancaire qui l'intéresse.

Parallèlement aux tarifs listés un à un, les banques gagnent beaucoup d'argent en proposant des packages qui regroupent plusieurs tarifs, mais qui sont généralement loin des besoins des usagers, à l'exemple des chèques de banque que les établissements incluent et facturent dans leur forfait, alors que ce service n'est utilisé que très rarement. L'UFC conseille ainsi aux clients de s'en tenir aux services de base indispensables (compte-chèques, carte bancaire, assurance, accès internet) pour économiser jusqu'à 26% sur un forfait inutile et coûteux.



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