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Crédit : les banques ne boudent plus les seniors.

Crédit : les banques ne boudent plus les seniors.

Longtemps ignorés des banques, les seniors constituent une clientèle potentielle qu'elles regardent désormais avec bienveillance. Les professionnels du crédit n'hésitent plus aujourd'hui à élargir l'accès à l'emprunt à quelque 23 millions de personnes. Les assurances de prêt se sont elles aussi adaptées.

Les seniors, ces grands consommateurs


Revenus en baisse à la retraite, problèmes de santé accrus, les seniors représentent des profils à risque sur lesquels les banques et autres établissements de crédit évitaient jusqu'à présent de poser les yeux. Emprunter au-delà de 65 ou 70 ans pour financer un projet, voire acquérir un bien immobilier, restait une gageure. Les banques ouvrent désormais les bras à un réservoir de clientèle gros de quelque 23 millions de personnes de plus de 50 ans.
La vie ne s'arrête à la retraite. Au contraire, une fois sorti de la sphère professionnelle, les seniors aspirent à profiter de leur temps libre, à consommer des produits de loisirs, de bien-être, à utiliser aux nouvelles technologies, ou à rénover leur logement. Des projets parfois uniquement accessibles grâce au crédit. La "silver économie" est une vraie lame de fonds qui touche tous les secteurs, loisirs, transport, santé, domicile, assurance, sport, alimentation,...et tous ces marchés doivent s'adapter pour saisir cette opportunité porteuse de croissance.
Pas de crédit spécial senior, les banques refusent de segmenter un produit pour une population déjà stigmatisée. Chaque demande est personnalisée, quel que soit l'âge, et l'offre est proposée au regard des risques acceptés par la banque.


Le problème de l'assurance emprunteur


Au-delà de 60 ans, le problème majeur lors d'une demande de crédit est celui de l'assurance décès-invalidité. L'accroissement du risque est lié à l'âge, il est pourtant possible d'emprunter jusqu'à 80 ans (seuil variable selon les établissements) sans payer des primes d'assurance exorbitantes.
La libéralisation du marché de l'assurance de prêt a brisé la monopole de banques, tout en prenant en compte l'allongement de la durée de vie. Les banques ont reculé l'âge limite de souscription de leurs contrats internes, dont la mutualisation des risques bénéficie par ailleurs aux plus âgés. Hors réseaux bancaires, certains contrats alternatifs autorisent la souscription jusqu'à 85 ans, avec une limite pour la garantie décès jusqu'à 90 ans.



Gerard Mihranyan

Par , le lundi 30 avril 2018

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