credit_logo

La BCE maintient son taux directeur à 1%.

La BCE maintient son taux directeur à 1%.

Jeudi dernier, la Banque Centrale Européenne a décidé de maintenir son principal taux directeur à 1%. Depuis mai dernier, la politique de refinancement et de soutien à l'économie européenne avait placé le curseur des taux autour de 1% pour la zone euro. Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, estime que la conjoncture actuelle implique de conserver ce taux historiquement bas. En revanche, les opérations de refinancement sur un an qui consistaient à injecter de grosses liquidités sur les marchés à des taux plus que performants pour contrecarrer la crise vont prendre fin en décembre avec le dernier appel d'offres le 16 du mois.

Avec l'amorce d'un début de reprise, la BCE n'a plus besoin de faire preuve d'autant de largesses envers les banques. Néanmoins, les taux devraient rester en l'état encore pour plusieurs mois. Pour encourager le crédit, la BCE avait, depuis un an, donner du souffle aux établissements bancaires. Les banques doivent désormais prendre le relais et remplir leur rôle de soutien à l'économie. Petit à petit la banque centrale européenne va donc réduire son apport et éviter de créer ainsi une autre bulle spéculative.

Si la crise ne fait pas encore partie du passé, le sursaut de croissance est enclenché : la BCE annonce des prévisions de croissance pour 2010 de l'ordre de 0,80% contre 0,20% il y a encore 3 mois. Pour les deux années à venir, la progression restera toutefois bien atone avec une hausse moyenne du PIB de 1,20%. Le président rappelle que les mesures de soutien de la BCE comme celles mises en place par les gouvernements de la zone euro sont provisoires et qu'en sortant de la période de récession au troisième trimestre l'économie européenne n'en demeure pas moins très fragile. Avec une inflation minime estimée à 0,3% pour 2009 et 1,3% pour 2010 et une croissance convalescente, la BCE attendra sans doute l'automne 2010 avant de relever ses taux. Concernant les problème de solvabilité de Dubaï qui a ébranlé les bourses mondiales, le président de la BCE considère qu'il s'agit là d'un événement "relativement modeste".

Après une année de politique généreuse en faveur des institutions bancaires, la BCE va donc changer sa stratégie sans trop de heurts, certains pays de la zone euro étant toujours en récession comme l'Espagne. Par ailleurs, la force de l'euro face au dollar ne permet pas une reprise vigoureuse.