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Crédit immobilier : c'est le moment de renégocier.

Ils ont atteint début juillet leur niveau de février 2011 à quelques points de leur niveau historique de l'automne 2010. C'est peut-être pour vous le moment idéal pour renégocier votre prêt. Pour que l'opération soit rentable, il faut prendre en compte plusieurs données, la différence entre les taux n'étant pas l'unique paramètre pour légitimer la démarche.

Ecart et durée

L'écart entre le taux initial et le nouveau taux proposé doit être au minimum d'un point. Avant la crise de 2008, les taux sur 25 ans dépassaient largement les 5%. La baisse importante qui a suivi a incité de nombreux emprunteurs à renégocier leur prêt. En octobre 2010, le taux moyen sur 20 ans chiffrait 3,40%, son seuil historique. A 3,60% (moyenne juin selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA), le taux moyen peut légitimer la démarche de renégociation si vous avez contracté un prêt il y a moins de 5 ans. Les intérêts sont remboursés les premières années, ensuite les mensualités sont constituées par le remboursement du capital. Aucun avantage donc à renégocier le taux d'un prêt trop ancien. Les banques estiment que le capital restant dû doit être supérieur à 50 000€ pour rentabiliser l'opération. L'économie réalisée peut représenter quelques dizaines de milliers d'euros, dépendant également de l'option choisie : raccourcir la durée du prêt et conserver la même mensualité ou réduire les mensualités tout en gardant la durée initiale.

Frais

Pour la banque prêteuse, la renégociation est vue comme une rupture de contrat. Sans compter qu'elle n'y gagne pas commercialement. Elle peut carrément refuser de modifier les termes du contrat, rien ne l'oblige à accéder à votre demande. Si elle y consent, elle vous facturera des frais de dossiers (jusqu'à 400€). En cas de refus, vous pouvez aller voir du côté de la concurrence. Cela implique le rachat de crédit par la nouvelle banque, une opération qui génère de gros frais : pénalités de remboursement anticipé à devoir à la première banque (6 mois d'intérêts avec un maximum de 3% du capital restant dû), frais de dossier pour le nouvel emprunt, frais de transfert ou de constitution de nouvelles garanties et frais de courtier si vous faites appel à un professionnel. Au final, les frais peuvent annuler le gain financier de l'opération. Le courtier reste votre interlocuteur privilégié : il évaluera la pertinence de votre demande et saura négocier au mieux avec la banque. Sa rémunération n'est acquise qu'une fois l'opération réalisée.



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