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Immobilier : combien de logements faut-il visiter avant d'acheter celui de ses rêves ?

Immobilier : combien de logements faut-il visiter avant d'acheter celui de ses rêves ?

Les acheteurs français prennent leur temps pour trouver l'habitation de leurs rêves. Entre la recherche du logement et la signature de l'acte de vente, il s'écoule en moyenne cinq mois. Entre temps ils auront visiter en moyenne six biens immobiliers.

Le parcours d'acquisition type

Dans son ultime enquête, "Parcours d'acquisition de la résidence principale : du rêve à la réalité", le Crédit Foncier* a interrogé les Français qui ont cherché à acquérir un logement au cours des douze derniers mois. Cette étude vise à identifier les choix et les arbitrages consentis par les futurs acquéreurs. Parmi les 5 000 ménages sondés, 65% ont pu acquérir leur logement au terme d'une année de recherche, 27% sont toujours en quête et 8% ont abandonné la démarche. 

60% des futurs acquéreurs ont utilisé internet pour rechercher un financement (banques, courtiers, assurances).

En moyenne, il a fallu aux acquéreurs 4,7 mois entre le début des recherches et le signature du compromis de vente, contre 7 mois en 2014. Avant de conclure l'achat de leur résidence principale, les futurs propriétaires ont visité 6 logements. Un chiffre qui varie en fonction de la localisation : avant de conclure la vente, il faut visiter en moyenne 7 biens dans les communes de plus de 50 000 habitants, contre 5 dans les petites communes (entre 10 000 et 30 000 habitants). Le bien recherché était une maison dans 73% des cas, dont 38% une maison déjà construite avec ou sans travaux. Le choix dépend de la taille de la commune dans laquelle on souhaite habiter : la maison est plébiscitée par 88% des futurs acheteurs dans les communes de moins de 5 000 habitants contre 36% pour les villes de plus de 100 000 habitants.

56% des futurs acquéreurs recherchent un logement ancien.

Les critères essentiels à l'acquisition de la résidence principale

Trois éléments majeurs orientent le choix des acheteurs :

  1. l'emplacement (70%)
  2. la superficie (70%)
  3. le nombre de pièces (67%).

D'autres critères fondamentaux émergent au gré de la zone géographique, comme la proximité des transports en commun en Île-de-France, la présence d'un jardin ou d'une terrasse, ou l'exposition et la vue dans le Sud de la France. 20% des ménages parisiens sont sensibles à l'étage, le double de la moyenne nationale.

Les motivations divergent selon qu'on est primo ou secundo-accédant. Ceux qui achètent pour la première fois leur résidence principale souhaitent avant tout être chez eux (74%) et ne plus verser de loyers (69%), tandis que les secundo-accédants cherchent une nouvelle résidence pour changer d'environnement (36%) ou avoir un logement plus grand (34%). Être jeune est souvent synonyme d'exigences moins fortes et de parcours plus rapide. La proportion de ménages ayant trouvé le logement de leur choix est de 74% chez les moins de 30 ans contre 58% chez les plus de 60 ans.

Le budget moyen fixé en début de recherche est de 169 000€.

Un logement au prix de concessions

Le terme "rêve" figure dans l'intitulé de l'enquête, un rêve d'immobilier qui se concrétise au prix de quelques concessions. Si 49% des acheteurs ont réussi à négocier un rabais (-6% par rapport au prix de vente affiché), 18% ont explosé leur budget de 13% pour financer leur projet, principalement à cause de l'augmentation de la durée du prêt immobilier. Une forte proportion a dû en outre se résigner à changer ses plans pour devenir propriétaire (42%). 28% ont réduit leurs prétentions quant à la taille du logement et 22% quant à l'éloignement géographique au regard de la zone recherchée. Le décalage entre l'offre et la demande explique sans doute la différence du niveau de sacrifices : 52% des Franciliens ont dû faire des concessions contre 38% pour ceux originaires du Nord-Est.

Source : Parcours d'acquisition de la résidence principale : du rêve à la réalité - juillet 2018

*Dernière banque spécialisée dans le financement des projets immobiliers, le Crédit Foncier va être dissous au sein du groupe BPCE et disparaître totalement d'ici mars 2019.



Gerard Mihranyan

Par , le mercredi 25 juillet 2018

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