Acheter sa résidence principale est le souhait d'un tiers des jeunes ménages (étude Insee '"Revenus et patrimoine des ménages - 2016"). Pour ces primo-accédants, l'apport initial pour emprunter est souvent maigre voire inexistant. L'accès au crédit immobilier est-il possible sans apport personnel ?

Soigner son dossier

Inutile de mentir, emprunter sans apport est difficile. Un minimum de 10% est requis pour couvrir les frais de notaire et les droits de mutation (pour un bien ancien). A partir de 20%, les banques considèrent la demande de prêt avec attention. Pour autant, elles restent ouvertes à la discussion si les arguments sont bons quand l'apport fait défaut.

Difficile en effet de montrer sa capacité d'épargne quand on entre dans la vie active. Un jeune diplômé dont la situation professionnelle présente toutes les raisons de sécurité (CDI) et d'évolution peut emprunter sans apport, c'est-à-dire que la banque finance à 110% (prix du bien + frais annexes). La présence de comptes d'épargne (Plan épargne logement, Livret A) et d'une assurance vie permet néanmoins de rassurer le banquier.

Le premier argument est l'absence d'incidents de paiement et de découverts bancaires, qui, dans tous les cas, décrédibilisent toute demande.

Un plan de financement en béton

Ne visez pas au-dessus de vos moyens. Calculez votre capacité d'endettement grâce aux simulateurs en ligne : entrez vos paramètres et évaluez la mensualité adaptée à vos ressources. N'oubliez pas que le PTZ permet de financer jusqu'à 40% du montant de l'achat : sans frais de dossier ni intérêts à payer sur cette portion, vous augmentez votre capacité d'endettement. Si la future mensualité est à peu près équivalente au montant de votre ancien loyer, le saut de charge reste contenu, un bon point pour rassurer le banquier.

Laissez un courtier gérer votre demande auprès des établissements de crédits. Vous gagnerez du temps et surtout ce professionnel vous permettra d'obtenir les meilleures conditions d'emprunt, même si l'absence d'apport rend difficile la négociation du taux.