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Immobilier : coup de froid sur Paris.

Le froid sévit sur le secteur immobilier. Le marché parisien s'enrhume et recule de 15% en janvier selon le courtier MeilleursAgents.com. Le repli de la demande s'accompagne d'une légère baisse des prix. Le durcissement des aides à l'accession commence à produire ses effets en éjectant carrément les primo-accédants du marché dans la capitale. Néanmoins on ne peut parler de blocage comme se fut le cas lors de la première crise de 2008.

Le courtier MeilleursAgents.com enregistre une forte contraction du marché immobilier dans toute la région francilienne. Le mois de janvier est marqué par un recul sensible du nombre d'acquéreurs entraînant une chute des transactions de l'ordre de 15% à 20% par rapport à janvier 2011. L'offre continue de se raréfier, la réforme de la fiscalité des plus-values aurait dissuadé quelque 20% de vendeurs toujours en variation annuelle. La pénurie de logements, trait caractéristique de l'immobilier parisien, favorise toujours le décalage entre l'offre et la demande. Conséquence : les valeurs résistent tout de même et ne reculent que très légèrement. Par rapport à décembre 2011, les prix des logements sur Paris baissent de 0,4%, 0,2% dans le Val-de-Marne, 0,6% en Grande-Couronne et 1,2% dans les Hauts-de-Seine. Seule la Seine-Saint-Denis ne bouge pas à +0,1%.

Une conjonction de plusieurs facteurs entraîne ce mouvement baissier. Aux raisons tangibles liées à la politique sur le logement (suppression du PTZ+ dans l'ancien, réforme des plus-values, réduction de l'avantage Scellier) s'ajoutent les conditions d'accès au crédit. Même si les taux fixes du crédit à l'habitat restent performants, la hausse étalée sur toute l'année 2011 a fait grimper d'un point le taux moyen sur 20 ans. Depuis l'été dernier et la crise de la dette souveraine, les banques ont généralisé les critères drastiques pour accorder leurs prêts : apport personnel plus substantiel et raccourcissement de la durée du crédit. On enrobe le tout avec un comportement attentiste lié à l'échéance électorale et à l'espoir que beaucoup mettent dans de nouvelles mesures d'aide au logement. Cette phase de correction relativement modérée est nécessaire au regard du pouvoir d'achat des ménages décorrélé du niveau des prix immobiliers. L'immobilier francilien et parisien a fortiori devrait rester dynamique, en temps de crise la valeur refuge de la pierre ne se dément jamais.



Gerard Mihranyan

Par , le jeudi 23 février 2012

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